Comme annoncé, la deuxième session ordinaire consacrée à l’examen et l’adoption du projet de loi de finances initiale 2017 s’est ouverte ce mercredi 5 octobre 2016 à l’hémicycle au palais du peuple sous la présidence de l’honorable Claude Kory Kondiano, président de l’institution (Assemblée nationale). Outre les élus du peuple (députés), on notait la présence massive de plusieurs autres personnalités gouvernementales, institutionnelles et diplomatiques.
D’entrée, le président de l’Assemblée nationale a demandé à l’assistance de bien vouloir observer une minute de silence à la mémoire du grand-frère du chef de file de l’opposition, décédé récemment à Dakar. C’est après cet exercice que la secrétaire parlementaire, l’honorable Mme Tonguino Fatoumata a procédé à l’appel nominal de l’ensemble des députés qui s’est soldé aux résultats suivants: inscrits 113, présents 84, excusés 19 et absents 10.
Dans son allocution de circonstance, le ministre à la présidence chargé des relations entre les institutions républicaines, El hadj Mohamed Lamine Fofana a, après avoir remercié et félicité au nom du président Alpha Condé l’ensemble des invités dira que cette session dite budgétaire a une importance capitale dans la vie économique d’une nation.
‘’Cette session qui est baptisée session budgétaire est un moment important dans la vie économique et financière de la nation en ce sens qu’elle permet à l’Assemblée nationale d’exercer son contrôle sur l’action gouvernementale en ce qui concerne l’utilisation des deniers publics. En effet, l’Assemblée nationale est appelée à examiner et à adopter la loi de finances initiale destinée à doter le Président de la République et son Gouvernement des moyens nécessaires à la conception et à la conduite de la politique nationale de développement de tout ordre de notre’’, dira-t-il entre autre avant de se réjouir du climat politique apaisé dans lequel ladite session budgétaire se tient.
Poursuivant, il a fait cas à la situation actuelle du nouveau réglementaire intérieur de l’Assemblée nationale en ces termes: ‘’ En plus de l’examen de la loi de finances initiale, permettez-moi d’attirer votre bienveillante attention à titre de rappelle sur le fait que la première ordinaire session 2016 s’était penchée sur la nécessité pour l’Assemblée nationale de se doter d’un règlement intérieur digne de notre représentation nationale. A cet égard, la dernière plénière de cette première session a par consensus mis en place une commission composée de six (6) membres dont deux (2) par groupes parlementaires pour élaborer le projet où la proposition de cette loi organique et le présenter à la session d’octobre. Cette commission dont j’ai l’insigne honneur d’assurer la facilitation s’est mise au travail et est parvenue de relever et de trouver une solution adoptée par tous aux différents points de blocage que connait ce texte. Elle (commission) compte dans les prochains jours terminé son travail et soumettre au bureau de l’Assemblée nationale les conclusions auxquelles elle serait parvenues’’, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le président Claude Kory Kondiano a, quant à lui souhaiter la bienvenue à l’ensemble des invités avant de placer cet évènement dans son contexte. ‘’ L’examen et l’adoption de la loi de finances initiale est un exercice intense de la vie de notre institution au cours duquel les débats sont houleux. C’est un moment crucial de la vie de la nation où l’exécutif et le législatif engagent solidairement leurs responsabilités sur la politique budgétaire et monétaire à mettre en œuvre au cours de l’année à venir pour répondre aux aspirations de la population guinéenne’’, dira-t-il tout en soulignant que les attentes de ses concitoyens sont très fortes et que leurs exigences sont à la hauteur des mutations de tous ordres (…).
Plus loin, il a invité tous les guinéens à l’entente. Car, dira-t-il, la Guinée ne gagne rien dans les querelles de politique politicienne antagoniques et ethnocentriques. ‘’ Elle a vocation à ouvrir un débat pluriel, inclusif et un dialogue franc entre les composantes politiques, institutionnelles et la société civile pour diagnostiquer nos nombreux problèmes communs qui nous assaillent, et pour identifier avec pertinence et clairvoyance le meilleur schéma du vivre ensemble sans renoncer à nos convictions politiques…’’.
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