« Un jour, quand Dieu décidera que Mugabe doit mourir, nous présenterons son cadavre comme candidat sur les bulletins de vote. Vous verrez les gens voter pour le cadavre de Mugabe ! Je suis sérieuse ! Juste pour montrer à quel point ils aiment leur président ». C’est en ces termes que Grâce Mugabé, la première dame de Zimbabwe parlait à une foule de supporters du régime au pouvoir à Buhera (est).
Ce n’est pas la première fois qu’elle envisage l’hypothèse d’une défaillance de son époux. En novembre 2015, elle avait assuré qu’elle soutiendrait son mari même s’il devait « se présenter en fauteuil roulant ».
Selon la première dame, plus rien ne pourra freiner l’élection de son mari s’il décidait de se présenter. Et s’il se présente, les zimbabwéens voteraient pour lui. Robert Mugabe doit souffler ses 93 ans la semaine prochaine
Grâce Mugabé est celle qui dirige la ligue des femmes de la Zanu-PF. Beaucoup de zimbabwéens pensent qu’elle est pressentie comme l’une des favorites à la succession de son mari. Mais, l’intéressée nie toute ambition présidentielle.
La santé du plus vieux chef d’État en exercice sur la planète et ses fréquentes visites à Singapour ou Dubaï pour se faire soigner alimentent de multiples rumeurs sur son état de santé. En 2011, WikiLeaks avait dévoilé un télégramme diplomatique américain datant de 2008, qui affirmait à l’époque que le président zimbabwéen souffrait d’un cancer de la prostate et qu’il n’avait plus que cinq ans à vivre, rapporte jeune Afrique.
L’on se rappelle que, le président Robert Mugabé avait célébré ses 92 ans en grande pompe. A cette célébration, un festin luxueux a été organisé, avec près de 50 000 invités. C’était une occasion pour le président Mugabe, de dénoncer les divisions au sein de son parti. Comme chaque année, l’anniversaire du président est célébré de façon démesurée et suscite de nombreuses critiques.
Robert Gabriel Mugabe, né le 21 février 1924 à Kutama en Rhodésie du Sud. Président du Zimbabwé depuis le 31 décembre 1987, après en avoir été le Premier ministre de 1980 à 1987.
Afrikmag