Attendu pour son importante déclaration, annoncée depuis plusieurs jours, Yahya Jammeh n’a pas encore parlé à la population pour coupure d’électricité, dit-on. Toute fois le président sortant qui conteste la victoire de son adversaire s’est confié au quotidien Direct Info.
Dans cet entretien téléphonique accordé au journal, le président gambien s’est indigné du mutisme sur son geste démocratique, après la proclamation des résultats de la présidentielle gambienne. « Personne, dans la communauté internationale ne m’a adressé des mots d’encouragement ou de félicitations pour ce geste démocratique et républicain », regrette-t-il, disant être favorable pour la réconciliation du peuple gambien.
Il a également expliqué que son recours est tout à fait légal et légitime, comme cela se fait dans tous les pays du monde.
“La commission avait même avoué avoir fait des erreurs, ce qui avait sensiblement réduit l’écart entre mon adversaire et moi” a-t-il confié avant de poursuivre « le recours est tout à fait légitime. Chaque candidat avait le droit de le déposer s’il sentait que les votes ne se sont pas bien déroulés. J’ai fait ce qui m’était donné comme droit c’est pour cela que j’ai saisi la Cour suprême ».
Yahya Jammeh confie également qu’une rencontre aura lieu très bientôt entre Adama Barrow et lui. Jammeh semble vouloir s’engager sur une voie beaucoup plus passive. Il estime d’ailleurs qu’avec Adama Barrow, ils pourront « travailler main dans la main pour le bien de la nation gambienne ».
Quant à ses différends avec le Sénégal, il précise « J’aime le Sénégal et son peuple me le rend bien. J’ai surtout aucun problème avec le gouvernement du Sénégal. J’ai passé d’excellents moments avec le président Macky Sall cependant, présentement, les relations ne sont plus au beau fixe. C’est regrettable », indique-t-il.
Après un long silence après le volte-face de Yahya Jammeh, Adama Barrow avait rompu le silence il y a quelques jours, il a dans une déclaration décidé de se proclamer officiellement président de la Gambie, le 17 Janvier prochain.
Afrikmag