Le combat contre le virus Ebola s’accélère. Après le Favipiravir, la Guinée a débuté ce samedi 7 mars à tester le vaccin canadien VSV-EBOV. Cette cérémonie de vaccination s’est tenue à Kaporo, dans la commune de Ratoma.
Les responsables de la santé et médecins, notamment Dr Sakoba Keita, le ministre Rémy Lamah (sur la photo), la directrice adjointe de l’OMS et son représentant en Guinée sont les premiers à avoir inoculé dans leur organisme le vaccin contre Ebola.
Dr Sakoba Keita, coordinateur national de la lutte contre Ebola, donne les avantages du vaccin : « L’administration de ce vaccin permet aux personnes, sans faire la maladie, de développer cette faculté que Dieu nous a léguée. Donc c’est ce qui fonde mon espoir qu’avec ce système nous pourrons protéger un grand nombre. »
Pour cette phase, seules les personnes ayant 18 ans révolus peuvent être vaccinées. Dix mille personnes sont prévues pour la vaccination, mais d’abord celles qui sont au front contre la maladie : «Nous avons prévu dix mille personnes pour le moment. Nous allons vacciner les personnes âgées de dix-huit ans. En première ligne, nous les travailleurs de la coordination, les agences et du ministère de la santé. En deuxième phase on va vacciner les agents de la Croix-Rouge et les agents de santé.»
Ensuite suivront les personnes qui ont eu des contacts avec des confirmés et les contacts de ces contacts. C’est ce qu’on appelle ‘’vaccination en ceinture’’.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le vaccin VSV-EBOV est considéré comme un microbe amiable qui a emprunté les vêtements du virus Ebola. N’ayant pas la capacité de causer de maladie de virus Ebola, « ce microbe amiable trompe le corps à penser qu’il est le virus Ebola». Ce qui va amener le corps à monter de défenses immunitaires.
« En Guinée, on fera un essai clinique de phase III. C’est-à-dire qu’en plus de nous réassurer une fois de plus que le vaccin est sûr, on démontrera si le vaccin peut effectivement éviter la maladie à virus Ebola. Cette preuve permettra d’informer l’utilisation du vaccin sur une échelle plus grande à complément des autres mesures de prévention d’Ebola », a précisé l’OMS.
Selon les spécialistes, les personnes vaccinées peuvent ressentir la fatigue, douleur aux muscles, maux de tête, fièvre basse et frissons. Ces effets se manifestent dans les vingt-et-quatre heures après la vaccination et durent douze heures.
« Pour tous les effets et cas, il s’agit d’effets transitoires qui se sont résolus sans conséquences durables », précise l’Organisation mondiale de la santé.
Avant ce premier test en Guinée, ce vaccin avait été testé en octobre 2014 sur plus de 300 personnes vivant au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Gabon et en Afrique du Sud.
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