Ces propos sont de Docteur Ousmane Kaba, président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) à l’occasion de l’assemblée hebdomadaire de son parti, ce samedi 16 novembre 2019. Au siège dudit parti sis à Nongo, dans la commune de Ratoma, l’ordre du jour était fixé sur notamment, la situation sociopolitique du pays et la marche du FNDC réprimée le 14 novembre dernier.
A cette occasion, le président du PADES, Dr Ousmane Kaba a tout d’abord présenté ses condoléances et sa préoccupation envers les familles qui ont perdu leurs enfants avant de préciser : « Est-ce que nous voulons un troisième mandat, non. Est-ce que nous voulons une présidence à vie, non et ça ne marchera pas en République de Guinée. Je pense que nous avons un changement de stratégie du pouvoir qui a décidé d’être extrêmement violant et qui ne respecte plus même ses propres autorisations car vous savez très bien qu’on nous a attaqué dans une zone qui était autorisée.»
Dans la même lancée, le leader du PADES a dit qu’il n’a pas compris du fait que les services de sécurité ont largué des gaz lacrymogène qui visaient certains des leaders politiques. « C’est de la violence pire et simple et de la violence gratuite qui n’a aucune justification sauf l’implantation de la dictature la plus violente.»
S’agissant la médiation du représentant des systèmes des Nations Unis auprès des partis politiques et des leaders de la société civile, Dr Kaba a fait savoir que ça soit l’Union Africaine ou la CEDEAO, tout le monde essaie d’intervenir pour éviter la déstabilisation de la Guinée car souligne-il, toute l’Afrique de l’Ouest et toute l’Afrique en réalité se penche actuellement sur le cas de la Guinée qui est devenu un cas d’école. « Nous avons un président de plus de 80 ans qui a fini complètement son mandat dans un an, qui s’accroche au pouvoir, qui grille les cartes et qui essaie de diviser les Guinéens. Cela est très grave, nous devons être vigilants pour ne pas accepter d’être diviser. Le peuple de Guinée doit faire son combat, un combat unitaire avec toutes les composantes de notre nation. Et je dis, allez y chaque fois tirer dans un seul quartier, c’est une tentative de division de la Guinée et s’est fait exprès. Les Guinéens doivent être lucide et n’est pas tombés dans ce panneau-là »
Concernant le communiqué du ministre Bouréma Condé interdisant les cortèges, le patron du PADES a mentionné que tout le monde voit que ça n’a absolument aucun sens car justifie-t-il que : « pendant qu’on interdit tout à Conakry, on admet tout pour les gens de son propre camp. Vous avez qu’à regarder la télévision nationale pour vous rendre compte tous les jours qu’il y a la campagne pour le troisième mandat, pour la nouvelle constitution sur l’ensemble du territoire guinéen. Quand les autres veulent exprimer leurs opinions, tout est interdit. Alors, pourquoi n’est pas interdire notre inspiration ? »
Babakar Touré