Le bilan provisoire de l’attentat à la voiture piégée, survenu dimanche soir en plein centre de la capitale turque Ankara, s’est aggravé pour atteindre 37 morts.
Trente-sept personnes ont été tuées dimanche 13 mars dans l’explosion d’une voiture piégée près d’un arrêt de bus du centre-ville d’Ankara, en Turquie. Le précédent bilan annoncé par le gouvernorat faisait état de 34 morts et 125 blessés.
« Trente personnes ont été tuées sur le coup et quatre autres sont mortes à l’hôpital », avait déclaré peu auparavant le ministre turc de la Santé, Mehmet Müezzinoglu, au terme d’une réunion de sécurité convoquée par le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. Selon les autorités, une des victimes seraient à l’origine de cette attaque.
Le ministre de l’Intérieur, Efkan Ala, a expliqué que c’est un véhicule piégé circulant dans le trafic du centre névralgique de la métropole qui est à l’origine de l’attaque, sans pointer du doigt une quelconque organisation. « Nous disposons de sérieux éléments dans cette enquête mais tout ceci sera annoncé ultérieurement, peut-être demain (lundi) », a précisé Efkan, ajourant : « La Turquie ira de l’avant avec détermination dans sa lutte contre le terrorisme. »
Une précédente attaque le 17 février dernier
L’explosion s’est produite à 18h45 heure locale (16h45 GMT) sur la place très fréquentée de Kizilay, située en plein coeur d’Ankara, qui abrite de nombreux commerces et par laquelle passent de nombreuses lignes de bus et une station de métro. Cet attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat.
L’aviation turque a toutefois bombardé lundi des bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes) dans le nord de l’Irak, dans ce qui semble être une riposte à l’attentat de dimanche. Ces frappes menées par au total 11 avions de combat ont visé notamment la zone de Kandil, où sont retranchés les chefs rebelles du PKK, a précisé l’état-major dans un communiqué.
Le 17 février, un attentat suicide à la voiture piégée, revendiqué par un groupe dissident du PKK, avait visé, non loin de la place Kizilay, des cars transportant du personnel militaire, et fait 29 morts.
AFP