Après quatre jours de manifestations de sans-emploi qui ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre, le ministère tunisien de l’Intérieur, a annoncé l’instauration d’un couvre-feu national, de 20h00 à 05h00, à compter de ce vendredi.
Le ministère tunisien de l’Intérieur, a annoncé l’instauration d’un couvre-feu national, de 20h00 à 05h00, à compter de ce vendredi 22 janvier 2016. Cette décision fait suite à quatre jours de manifestations de sans-emploi qui ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre.
Justifiant cette mesure par les troubles à l’ordre public et les risques pour la propriété privée ainsi que par la crainte d’attaques terroristes, les autorités tunisiennes ont tenté de rassurer. En effet, présent en France, où il a rencontré François Hollande, le Premier ministre tunisien, Habib Essid, a indiqué que la situation sur le terrain était maîtrisée. Dans la cour de l’Elysée, le chef du gouvernement tunisien a indiqué que « la situation se calme. C’est un problème économique. Ce sont des demandes d’emplois. On va essayer de résoudre ce problème, qui est l’un des objectifs principaux de ce gouvernement ».
Pour Habib Essid, « nous n’avons pas de baguette magique. On ne peut pas résoudre tous les problèmes d’emploi en une seule fois (…). La situation est maîtrisée et d’autres mesures seront prises dans le cadre d’un programme de développement que nous avons arrêté (…) sur les cinq prochaines années ». Pour sa part, l’Elysée a annoncé l’intention de la France de mettre en œuvre un plan de soutien à la Tunisie d’un montant d’unmilliard d’euros sur les cinq prochaines années, favorisant notamment l’emploi.
Pendant ce temps en Tunisie, des protestataires bloquent certaines artères de la capitale et enflamment des pneus. Au cours d’échauffourées, les forces de l’ordre ont interpellé 19 personnes.
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