La population guinéenne ne semble pas bien informée sur l’avancée des opérations de mise sur orbite de ce grand défi qui taraude les esprits alertes, alors que la date butoir du passage au ‘’Tout numérique’’ tape à nos portes. C’est le 17 juin 2015 selon L’UIT (Union Internationale des Télécommunications).
Les bribes d’informations jusque là accessibles font état d’une polémique entre cadres, autour du choix définitif d’un partenaire capable de répondre aux urgences signalées. Dans la foulée, la Société que les guinées connaissaient le mieux pour avoir adjugé avant, ne serait plus, apparemment, celle qui est dans la ligne de mire. Et à date, on se demande quelle va être désormais la société qui aura la lourde charge d’opérer cette mutation mondiale dans l’espace médiatique de la guinée.
Star-Times, une Société chinoise a-t-elle fait un faux pas ? Quels ont été les raisons de ce désagrément ? Autant de questions dont la réponse permettrait d’éclairer la lanterne. Pour le moment, le constat se résume par un flou incongru
qui alimente la Cité.
A la vérité, la migration vers le numérique est possible avec des stratégies que Star-Times avait déjà intégrées comme facilitation pour l’exécution du projet. C’est à dire le préfinancement avec l’appui d’Exim-Bank en prévention des dépenses colossales que pouvait inscrire l’Etat dans son budget prévisionnel.
Apres plus de deux ans d’étude de Star-Times sur le terrain avec plusieurs réunions préalables des hauts cadres et techniciens des ministères concernés au Département des Postes et Télécommunications et des NTIC, la commission mise en place par les autorités guinéenne, présidée par la présidente du Conseil National de la Communication(CNC) Martine Condé, a élaboré un document qui servait de boussole malgré quelques requêtes formulées par la direction de l’ARPT, corrigées et insérées par un cabinet français Baird in Baird.
La réalisation de la migration a été alors confiée à la société Star-Times qui avait la lourde charge de chercher le financement pour l’exécution du projet. A la fin de la numérisation, la Guinée tirait les dividendes à partir des redevances de diffusion, de libération de nouvelles fréquences sans compter les opportunités significatives d’offre d’emploi, et beaucoup d’autres avantages liés à ce processus.
Mais le dossier souffre aujourd’hui d’un jeu d’intérêts et de puissances entre certains hauts cadres de l’état au grand dam de la population guinéenne. Des sources indiscrètes et concordantes parlent ainsi de l’arrivée, sans appel d’offre par la direction nationale des marchés publics, d’un Groupe dénommé ‘’ADOUM Denis’’. Une société togolaise, présentée par un groupe d’individus au gouvernement, qui propose son offre par le système BOT (construire, gérer et après donner à l’Etat).
La grande question qui reste posée est de s’avoir pour combien de temps ce groupe exploitera avant la remise du BOT à l’Etat guinéen, comment se fera la gestion des fréquences libérées et enfin le temps et le mode de remboursement de l’investissement ?
Ce groupe a-t-il les moyens financiers, l’expérience requise dans ce domaine ? Si, oui ! Où et Quant et dans quel pays précisément, un appel d’offre se montre aussi pressant jusqu’à échapper à l’orthodoxie qu’incarne la direction nationale des marchés publics ?
Les autorités de haut niveau doivent se montrer vigilantes dans ce dossier, en retirant un marché à une autre Société qui a adjugé plus de deux ans et surtout chercher à connaître de quel coté se trouve l’intérêt de la Guinée et sa population.
Nous y reviendrons
AGP