Ce mardi 24 décembre 2019 à Conakry, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Amadou Salif Kébé a animé une conférence de presse en vue d’informer l’opinion nationale et internationale sur la situation évolutive des élections législatives en 2020. A l’occasion, l’un des vice-présidents de la CENI, M. Bakary Mansaré a répondu notamment à ceux qui pensent que le président Salif Kébé gère l’Instruction d’une main de fer.
Dans son intervention, M. Mansaré a tout d’abord précisé que toutes les décisions de la CENI sont prises par consensus ou par vote avant d’expliquer ceci : « Je voudrais vous dire à l’entame, que début l’installation de cette nouvelle équipe, il y a des procédures de fonctionnement à partir desquelles nous avons toujours pris des décisions. Il faut le rappeler que la loi sur la CENI a mis au sein de cette Institution des instances. Comme la réunion des départements, des bureaux et puis, il y a la plénière souveraine. Quotidiennement, la CENI a travaillé en suivant ce mécanisme de prise de décisions avec l’ensemble du personnel technique élargit aux commissaires au niveau des départements. Où chaque sujet à aborder sous le processus du fonctionnement était débattu. Et, le rapport est soumis au bureau par l’intermédiaire du monsieur président de la CENI, Me Salif Kébé. Le bureau qui est une instance, tient ses réunions périodiques. Ensuite, ses travaux font l’objet d’une présentation en pépinière si c’est jugé nécessaire. Toutes les activités au niveau du chronogramme que nous avons exécutées jusqu’à ici, fonctionnent comme ça.»
Selon toujours, le vice-président de la CENI, à l’extérieur, même si ce rapport est déversé au niveau de la plénière, nous avons aussi des concertations larges via au Comité inter-partie(CIP) qui résume l’ensemble des activités où nous venons écouter, échanger avec l’ensemble des acteurs, prendre en considération le regard extérieur d’experts des parties prenantes sur les activités qui sont en cours d’exécution. « Les recommandations qui sont issues de ça à travers des mécanismes scientifiques que nous mettons en place, une Commission est mise en place pour filtrer, faire la synthèse, tous ces travaux sont déversés au niveau de la plénière. Voici comment les décisions sont prises au niveau de la CENI. IL y a un temps pour les travaux techniques et un autre pour la décision. M. Kébé prend les décisions en fonction du choix de la majorité.
D’ailleurs, parfois, à plusieurs reprises, il ramène les mêmes questions s’il trouve qu’il y a une minorité qui ne satisfaite par rapport aux recommandations données. Les mêmes questions revenaient encore plusieurs fois dans le but d’écouter l’ensemble des commissaires et, une fois que le consensus est trouvé, les travaux sont exécutés par les commissaires. Au-delà de ce mécanisme qui est prévu par les lois et les règlements intérieurs en vigueur, nous avons dans chaque département, il y a un commissaire et son deuxième où toutes les tendances à l’interne sont prises en considération dans le fonctionnement de chaque département. En plus de ces répartitions, il y a les démembrements où chaque commissaire est désigné aussi superviseur de deux ou trois préfectures. Ce dernier représente la CENI dans les activités électorales dans localités qui dépendent de ses attributions. C’est pour dire que les décisions sont prises de façon globale et l’adhésion de l’ensemble des commissaires. »
Ce qu’il faut savoir sur Le Fichier électoral
L’enrôlement que nous avons effectué n’a pas échappé à cette règle. Ce sont des mécanismes, des dispositions qui sont établis et qui bousculent les habitudes, dérangent les intérêts illégaux. L’essentiel est que le travail se fait suivant le principe éthique qui résulte le fonctionnement d’une institution comme la CENI à l’instar des CENI des autres pays. « Nous avons travaillé dans la salle de réunion où on tient les conférences de presse pendant 5 jours de 8hà 00heure. Le mode opératoire a été défini en tenant compte de toutes les éventualités qui peuvent se passer sur le terrain. Cette opération a été aussi définie par l’ensemble des commissaires. Je précise que la présidence de ces réunions de départements est co-présidée les deux vices- présidents dont le second vice-président est Bano Sow. C’est pour dire que l’opération a été enclenchée sur le terrain et dès après, l’objectif était d’abord reflété sur le fichier électoral 2018. Notamment : les nouvelles instructions, les corrections par rapport aux anomalies, la radiation des personnes décédées c’est ça la révision. »
Dans le souci de bien faire, il y a un dispositif administratif avec une abondante ressources humaines, matériel pour accompagner ce processus de révision depuis les quartiers, les districts, les sous-préfectures, la commune et au niveau central. Et, en plus, la CENI a mis des mécanismes de remonter des anomalies et des contrôles en amont et en aval. « Nous avons mis aussi en place un certain nombre des Commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE), doublement intéressé que celle de 2015. Tout cela, c’est pour toucher le maximum des électeurs. Mais pour cette seconde phase, il appartenait aux électeurs de passer devant les CAERLE pour qu’ils puissent s’identifier à travers les fiches d’identification ou non.»
Poursuivant, M. Bakaray Mansaré a indiqué qu’au niveau de ce fichier électoral, le travail a été fait par l’ensemble des commissaires. « Nous étions en pleine révision des listes électorales, on attendait encore à nous retrouver en plénière pour traiter les leçons sur le travail. Malheureusement, sept commissaires ont annoncé leurs retraits du chronogramme. Cependant, ce que nous avons noté et qui est désastreux, c’est le fait de pouvoir tenir des propos diffamatoires sous le processus, de jeter des propos nuisibles pire des propos qui cherchent à faucher la perception positive de la population analphabète sous le travail que toutes parties prenantes et la CENI ont accompli.»
Parlant de ces collègues démissionnaires, il a soutenu qu’ils se sont mis en marge des lois et règlement intérieur de l’institution. «Vous conviendrez avec moi, qu’ils doivent être aussi en mesure d’assumer la responsabilité administrative qui peut en découler. Nous, au niveau de la CENI, après avoir pris acte de cette déclaration, nous avons pu pour des questions organisationnelles de l’ensemble des ressources que nous disposons au tour du processus électoral qui reste, établir des dispositifs sous note circulaire, administrative pour des questions opérationnelles du travail. Mais, ça ne signifie pas qu’ils ne sont pas des commissaires. Nous sommes obligés de nous réorganiser pour pouvoir continuer.
Nous les invitons à la retenue, à un meilleur sentiment parce que, notre objectif est de poursuivre le travail que nous avons conçu ensemble. Ce travail ne se fait qu’à travers des lois et des dispositions, le respect du principe d’éthique qui gouverne notre institution ».
Touré Aboubacar pour Africavision7.com 622 55 22 10