Fin de cavale pour le militaire guinéen Aboubacar Sidiki Diakité, dit “Toumba”. Cet ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara avait été arrêté au Sénégal depuis décembre 2016. Son arrestation a été le fruit de recherches menées par la gendarmerie de la capitale, qui est parvenue à mettre la main sur l’homme à Ouakam, un quartier de Dakar.
Jusque-là entre les mains des autorités sénégalaises, ces dernières se sont débarrassées de l’ancien militaire.
Depuis dimanche dernier, Aboubacar Sidiki Diakité, dit «Toumba» a été extradé vers la Guinée, son pays d’origine. Le militaire, selon les détails de son extradition, avait foulé le sol guinéen sous le coup de 19h30 (heure locale et GMT).
Son avocat, le Sénégalais Baba Diop, confirme l’extradition de son client mais, tient à dénoncer un excès de pouvoir. Il s’agit “d’une expulsion et non d’une extradition”, a-t-il laissé entendre.
Avec cette extradition, le militaire pourrait, dans les jours à venir, répondre aux accusations qui sont portées contre lui dans des massacres en 2009 qui avaient fait 157 morts. L’on se souvient que, lors d’un meeting de l’opposition visant à contester la candidature à la présidentielle du capitaine Dadis Camara, les militaires guinéens avaient réprimé les manifestants dans le stade du 28 septembre, en ouvrant le feu sur eux. Plus d’une centaine de femmes ont été violées. On accuse l’ex aide de camp d’avoir joué un rôle important dans la tuerie du stade.
La Guinée avait en effet demandé l’extradition de celui qui fut l’aide de camp de l’ex-chef de la junte qui a dirigé la Guinée pendant un an, entre 2008-2009, afin qu’il réponde de ses actes devant la justice guinéenne. lit-on
Autre accusation à l’actif de l’extradé, une tentative d’assassinat contre Dadis Camara, actuellement en exil au Burkina Faso et à qui il reproche de vouloir lui faire porter l’entière responsabilité du massacre.
Pour rappel, Toumba avait tiré et blessé grièvement le président auto-proclamé Dadis. «Toumba » était aussi à l’époque, le chef de la garde présidentielle composée des bérets rouges, accusés d’être responsables des massacres perpétrés dans le stade de Conakry le 28 septembre 2009.
Aboubacar Sidiki Diakité faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
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