Le séminaire axé sur le cadre et programme du travail gouvernemental a ouvert ses travaux, vendredi 1er avril 2016, à la Case de Belle Vue de Dixinn à Conakry, sous la présidence du premier ministre, Mamady Youla.
Dans sa communication, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Gardes des Sceaux, Cheick Sako a rappelé, que la Guinée est engagée dans une réforme profonde de son système de Justice.
«A ce titre, je vous rappelle qu’il y a près de deux ans, le Plan d’Action Prioritaire (PAP) a été validé par le président de la République. Dans ce PAP, quatre axes d’intervention avec les orientations stratégiques ont été définis. Ce sont ces axes que j’ai défini succinctement devant le premier ministre et mes collègues ministres. Le premier axe c’est l’accès au Droit et à la Justice. Il s’agit premièrement de renforcer le Ministère de la Justice pour qu’il soit performant de part la chancellerie, avec les différentes directions nationales, des locaux appropriés. Ça c’est indispensable.
Il s’agit également d’améliorer l’accès des citoyens à la justice (leur permettre de saisir les tribunaux sans difficulté). Pour cela il faut les donner les informations qu’il faut. Aussi d’adapter le Droit à l’évolution de la société.
Le deuxième axe c’est l’indépendance d’une magistrature responsable. Il s’agit simplement de faire adopter le Statut particulier des magistrats, étant un corps autonome, particulier, qu’il faut extirper de la fonction publique.
Le troisième concerne le renforcement et la valorisation des ressources humaines, la formation des auxiliaires de justice, les greffiers, les notaires, les huissiers et les avocats.
Le quatrième est en rapport avec la lutte contre l’impunité en améliorant la chaine pénale».
Le ministre de la Justice a fait savoir, que «le citoyen guinéen qui porte plainte, il faut que sa plainte aboutisse, si elle est fondée», avant de confirmer : «notre pays dispose d’un arsenal juridique très important, mais le problème existe dans son application et il est souvent mis de côté. L’exemple éloquent, c’est le cas du Statut des magistrats. Ce sont des lois qui existaient depuis 1991. Il a fallu 2015 pour que l’on puisse le mettre en application. Pourtant, il est dans une loi organique laissée dans les tiroirs.
AGP