Le Tchad dispose d’un nouveau code civil dans lequel la peine de mort a été aboli et où l’homosexualité est davantage réprimée.
Chose promise, chose due. Le gouvernement tchadien qui s’était engagé à abolir la peine de mort en signant un moratoire a tenu parole. En effet, la peine capitale n’a pas été retenue dans le nouveau code pénal tchadien, adopté en conseil de ministres. L’ancien texte, vieux de 50 ans, était devenu obsolète.
Même si la justice tchadienne n’a prononcé aucune condamnation à mort durant ces dix dernières années, le pays était régulièrement indexé dans les forums internationaux comme faisant partie des pays qui pratiquent la peine de mort.
Le président de l’organisation Droit de l’Homme sans frontières, Dézoumbé Passalet Daniel, s’est réjouit de cette nouvelle : « La dissuasion recherchée à travers l’exécution publique des condamnées à mort ne produit pas ses effets. Si le gouvernement entend raison, cela est une très bonne chose pour nous. »
Toutefois, l’homosexualité est fortement réprimée dans ce nouveau code pénal contrairement au précédent qui n’était pas assez explicite. D’après Dézoumbé Passalet Daniel, « il faut se dire que le moment n’est pas encore venu parce qu’on est obligé de tenir compte du Tchad qui est fortement religieux ». Pour le gouvernement, la raison est surtout pour protéger la famille et se conformer aux traditions du pays.
Afrik.com