Un drame est survenu, hier, à la cité Dabakh de Petit-Mbao située dans la commune de Grand- Mbao de la banlieue dakaroise. Lémou Seck, 39 ans, a trouvé la mort dans sa chambre à 13 h. Elle était mariée et mère d’un enfant. La mort de Lémou Seck charrie une vague de commentaires et de supputations. La jeune femme s’est suicidée par pendaison, hier, dans sa chambre. Elle s’est enfermée à clef dans la pièce et a attaché le cou à l’aide d’un pan du rideau de la porte s’est donnée la mort.
Et pourtant, rien ne présageait une telle fin tragique chez la dame. Selon nos sources proches du dossier, la jeune femme revenant du marché donne le panier de légumes à sa fille de ménage et lui demande de préparer le repas de midi. La domestique s’exécute, entre dans la cuisine et se met au travail. Sa patronne se retire dans sa chambre et s’enferme à clef.
Le mari de la dame Mouhameth B. arrive dans la maison vers 11 h et se dirige vers la chambre. Mais, il constate que la porte de la pièce est verrouillée et secoue le loquet, avec vigueur, pour tenter d’ouvrir la porte. Sans succès. Il fait le tour de la chambre, regarde entre les interstices de la fenêtre et aperçoit son épouse inerte et allongée à même le sol.
L’homme panique et court appeler au secours de ses voisins. Lesquels arrivent avec un menuisier, constatent l’horreur et s’emploient à ouvrir la porte. En vain. L’époux intervient et ordonne au menuisier de défoncer la porte. Celui-ci prend un objet et fait sauter la serrure de sûreté de la pièce pour tirer d’affaire la pauvre. Trop tard. La dame est déjà morte.
Son corps sans vie pendait devant la porte de la chambre. Nos informateurs nous renseignent que la défunte a dû se servir d’un pan du rideau de la chambre soutenu par une porte à rideau en fer forgé. Alertés, les pandores de la brigade de Zone franche industrielle se rendent en catastrophe sur le lieu du drame à 13 h 20 et procèdent au constat d’usage des faits. Aussi, les gendarmes relèvent des traces de strangulation avec un lien direct, visibles à hauteur de la carotide.
Les sapeurs pompiers arrivent à leur tour et évacuent le corps à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins d’une autopsie. On ignore cependant les motivations du geste suicidaire de la mère de famille. D’aucuns soupçonnent une scène de ménage qui a poussé la jeune femme à mettre fin à ses jours. D’autres se montrent prudents et attendent les résultats de l’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de la Zone franche industrielle.
En attendant que le drame soit tiré au clair, les habitants de la cité Dabakh de Petit-Mbao se posent toujours des questions sur l’acte de leur défunte voisine née le 28 mai 1975 à Saint-Louis. Les auditions des membres de la famille de la victime se poursuivent à la gendarmerie.
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