Favorable au passage d’une Coupe du monde de 32 à 40 nations participantes, le nouveau président de la FIFA, Gianni Infantino, a promis au cours de sa campagne d’accorder deux places supplémentaires à la zone CAF.
« J’ai beaucoup voyagé en Afrique, au Sénégal, au Mozambique, au Soudan, au Gabon, en Algérie, en Afrique du Sud… J’ai proposé un programme très concret pour le développement. J’ai de très nombreux soutiens en Afrique. » A la veille de l’élection pour la présidence de la FIFA, qui l’a porté à sa tête vendredi dernier, Gianni Infantino se targuait de disposer du soutien de « plus de la moitié » des voix du continent. Et ce, alors même que la CAF avait officiellement accordé son soutien à l’autre favori du scrutin, le cheikh Salman.
Aujourd’hui, le soutien d’une partie du continent à l’Italo-Suisse apparaît clairement compréhensible. Comme il le rappelle, celui-ci est favorable à un élargissement du nombre de nations qualifiées en Coupe du monde, avec un passage de 32 à 40 sélections. « Ce n’est pas un secret, je crois à une Coupe du monde à 40 équipes, soit 8 équipes de plus, donc avec plus de représentants, mais pas tant que ça, puisque 40 équipes cela représente seulement 19% des 209 fédérations de la FIFA. Cela permettrait à 8 équipes supplémentaires de se qualifier, mais aussi à davantage d’équipes de rêver de se qualifier, ce qui est important« , a souligné le néo-président de la FIFA, mardi.
Plus de fonds, plus de représentants
Ses déclarations confirment celles effectuées fin février par son envoyé spécial en Afrique, Véron Mosengo-Omba, lors de l’assemblée générale de la zone ouest A de la CAF à Dakar. D’après l’APS, à cette occasion, l’émissaire avait déjà évoqué cet élargissement « avec au moins deux équipes africaines supplémentaires » au Mondial. De cinq, le nombre de représentants du continent à la grande fête du football passerait donc à sept ! En avançant cette hypothèse, le clan Infantino ne fait en réalité que reprendre une idée déjà soumise par Michel Platini en 2013. Rien d’étonnant puisque l’ex-secrétaire général de l’UEFA avait fait acte de candidature à la suite de la suspension qui a frappé le président de l’instance européenne, éloigné pour 6 ans de toute activité liée au football.
Toujours lors de cette fameuse réunion au Sénégal, Véron Mosengo-Omba avait également ouvert la porte à une représentation accrue du continent au sein du comité exécutif de la FIFA avec un passage de quatre à sept sièges pour l’Afrique. Infantino avait également émis l’idée d’investir 5 millions d’euros par fédération sur une période de 4 ans pour des programmes de développement du football. Un million d’euros supplémentaire devrait même être accordé aux fédérations confrontées à des problèmes de billets et de frais de voyage, comme c’est le cas sur le continent. Reste à savoir si le président Infantino respectera les promesses lancées par le candidat du même nom…
Afrikfoot