Un geste d’apaisement, un discours d’ouverture : lundi, le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, à la veille du 58e anniversaire de l’indépendance du pays, l’amnistie de 800 prisonniers en lien avec la crise postélectorale. Parmi ces personnalités figure l’ancienne première dame Simone Gbagbo, incarcérée depuis 2015, et qui purgeait une peine de 20 ans pour atteinte à la sureté de l’État.
« Pardonnons-nous ». Ceux-ci sont les premiers mots de l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo, à sa sortie de prison.
« Je voudrais que vous tous, vous vous associez à moi pour féliciter Aboudramane Sangaré. Il est en train de marcher sur ces 75 ans, cet homme-là. Il a été capable, et il est encore capable de rester debout pendant 2 heures pour parler… J’ai été impressionné par la prestation d’Aboudramane Sangaré. Il est à l’image du Front populaire ivoirien (FPI). Tu le pousses, il est là. Tu lui fais croc en jambe, il est là. Tu le frappes, il est là, tu le matraque sur les fesses, il est là. Tu l’envoies en prison, il est là. Sangaré, que Dieu te bénisse! »
Poursuivant, l’ex première dame soutient : « Mon dernier remerciement s’adresse à l’Eternel des armées. Je l’ai mis en dernier, parce qu’il est le plus grand, parce qu’il est le plus fort. Depuis le début, Il dit “Je suis dans le soudain-brusquement” et IL est resté dans le soudain-brusquement. Au moment où on s’y attendait le moins, IL dit Simone, tu es acquittée. Aujourd’hui, au moment où on s’y attendait le moins, IL dit Simone tu es graciée. Gloire lui soit rendue. »
A l’amen en chœur des militants, Simone Ehivet Gbagbo a rétorqué : « Quand vous dites amen, c’est un engagement que vous êtes en train de prendre. La refondation là, c’est dedans on a commencé hein. L’ancienne phase est tournée, aujourd’hui, toutes choses sont devenues nouvelles. Militants et militantes, levez-vous pour la nouvelle phase. Elle sera sans arrêt. On est parti ! On est parti ! On est parti ! »
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