Je suis désormais résolu à rentrer en Guinée pour affronter la justice, advienne que pourra…
Des rumeurs les plus folles ont été distillées ces derniers temps m’accusant gratuitement d’être une taupe œuvrant pour le Président Alpha Condé et son gouvernement. Ces allégations persistantes dénouées de tout fondement m’obligent à briser le silence – qui ne dit rien consent – tout en m’exprimant en français facile, non pas pour tenter de me justifier de quelque manière que ce soit, ou pour faire plaisir à une entité sociopolitique donnée, encore moins pour jeter l’opprobre sur une autre entité. Je le fais, juste pour une question de morale, d’autant que ma réputation et mon honneur, me semble-t-il, ont été mis à rude épreuve via ces fausses rumeurs.
D’entrée, je tiens à préciser que je ne me réclame d’aucun parti politique, je suis libre et indépendant de tout engagement politique et par ricochet, aucun leader d’opinion ou politique de quelque bord que ce soit et/ou une quelconque entité sociopolitique ne me doit une dette morale ou encore une obligation de devoir, consécutivement au travail que j’ai abattu pendant mon bref séjour au faîte de la radio « Planète FM » et en ma qualité d’animateur des émissions fétiches du même médium. Je n’attends aucune forme de récompense de qui que ce soit pour ce devoir patriotique que j’ai accompli, en tant que journaliste, en informant objectivement et en temps réel mes compatriotes des réalités cachées de notre cher pays.
En agissant tel que je l’ai fait à la radio « Planète FM », je n’étais nullement au service d’une communauté, d’une formation politique ou d’un quelconque leader d’opinion. Et, c’est justement cette tendance qui justifie, à présent, l’exil auquel je me trouve astreint, depuis le 19 novembre 2013. Une épreuve que je mène, du moins, dans des conditions à ne pas souhaiter à mon pire ennemi. N’empêche, je vis honorablement et dignement à Dakar. Ce qui pousse certaines personnes mal intentionnées à insinuer que je mène un train de vie assimilable à celui d’une taupe au service du pouvoir de Conakry et que ma présence prolongée à Dakar s’expliquerait par une mission commandée que j’accomplirais en cette année électorale, arguant que la capitale sénégalaise serait la terre où se montent tous les prétendus complots contre Alpha Condé et son pouvoir. Quelle aberration !
Sans gêne ni complexe, j’avoue que je vis à Dakar grâce à mon carnet d’adresses composé de mes amis et de certaines personnes de bonne volonté. Sans être exhaustif, il convient de citer par exemple mes frères et amis Nouhou Baldé (Administrateur du site Guineematin.com), Ibrahima Sory Baldé (Médiadafrique aux USA), Kaba Bachir (Administrateur du site kababachir.com basé en Belgique), Cécé Loua (Ancien maire de N’Zérékoré, El Hadj Papa Koly Kourouma, Nawa Damey ( Gouverneur de Kankan), mon ancien Professeur feu Thierno Aliou Diaouné (Ancien ministre des Sports, paix à son âme), Boubacar Sow (Ancien ministre des Transports), des dizaines d’opérateurs économiques guinéens, la Fédération Internationale des Journalistes et autres personnes anonymes dont je me réserve de décliner les noms dans les médias. Que toutes ces personnes morales et physiques trouvent ici l’expression et l’assurance de ma gratitude doublée de mes vifs remerciements.
Pour revenir aux folles rumeurs dont le leitmotiv n’est ni plus ni moins que de me couper tous les robinets, à l’effet de me pourrir la vie, je voudrais tout d’abord préciser qu’Alpha Condé et son gouvernement n’ont guère besoin de m’utiliser à des fins d’espionnage dans une ville où ils disposent d’un flic comme ambassadeur. Alpha Condé ne peut pas me chasser de la Guinée, tout en voulant me tuer, puis tenter de m’exploiter comme un espion sans que rien ne filtre de cette prétendue complicité, pour le moins incongrue, dans un monde devenu un village planétaire.
Aussi, faut-il préciser que le choix de Dakar pour mener mon exil n’était pas le mien, tout comme la prolongation de mon séjour dans cette ville est loin de découler de ma volonté. Je parle sous le contrôle de certaines personnalités de l’opposition qui m’ont proposé, heureusement, de quitter le pays pour préserver ma vie, alors que je m’apprêtais, sur instructions de mon employeur, à me constituer en prisonnier suite aux différentes convocations de la Direction Centrale de la Police Judiciaire. J’avais préparé, à cet effet, une valise pour mon séjour carcéral et toute ma maisonnée, y compris ma maman qui venait d’arriver de la Mecque, en est témoin. D’ailleurs, ce n’était pas non plus le choix de ma famille que je me présente à la police. Il n’y avait que mon patron qui estimait, sans méchanceté bien entendu, qu’il était inimaginable et inadmissible qu’on puisse garder un journaliste en prison au vingt-et-unième siècle sans que celui-ci n’ai commis un acte grave. Mais, ma famille, mon avocate et les autres m’ont finalement convaincu de me mettre à l’abri des représailles, au motif que l’on pouvait bel et bien me libérer, mais après avoir porté atteinte à mon intégrité physique. Mes interlocuteurs de l’opposition sont ceux qui m’ont généreusement proposé l’itinéraire et le point de chute qui fut Dakar. Ce sont ces consignes que j’ai respectées à la lettre et je ne le regrette pas.
Une fois arrivé à Dakar le 26 novembre 2013, c’est le richissime homme d’affaires guinéen Diallo Sadakadji qui m’avait offert l’hospitalité en assurant ma prise en charge entière dans un hôtel de quatre étoiles pendant deux mois et quelques jours. Et, depuis cette date, je vis dans un modeste studio composé d’une chambre, d’une salle de bain et d’un balcon qui me revient à 70.000 FCFA comme loyer mensuel, y compris les factures d’eau et d’électricité. Mes amis qui assurent le paiement régulier de ce loyer pourront juger de la sincérité et de la crédibilité de mes affirmations.
J’ai déjà introduit, depuis le 05 décembre 2013, auprès des autorités sénégalaises, une demande d’asile qui suit son cours normal. Je suis alors bloqué à Dakar, non pas pour des motifs d’espionnage plutôt que par l’expiration de la validité de mon passeport, alors que je ne dispose pas d’un autre document de voyage équivalent. Les services de police guinéens en savent bien quelque chose, puisque la dame – Madame Barry – qui a eu l’outrecuidance de convoyer mon passeport à Coléah pour sa prorogation a failli se faire arrêter par ses supérieurs hiérarchiques pour une prétendue complicité avec Mandian Sidibé, devenu un véritable paria de l’administration. C’est au prix de moult tractations que mon passeport a pu être finalement récupéré, puis renvoyé à Dakar par DHL à mes propres frais, sans avoir été prorogé. C’est l’attestation qui m’est délivrée par la police sénégalaise, en ma qualité de demandeur d’asile, que j’utilise pour toutes mes transactions. Comment voulez-vous alors que mon séjour ne se prolonge pas à Dakar en attendant que je m’offre légalement un autre document de voyage?
Comme tout autre citoyen – la Guinée étant une famille – je dispose bel et bien des amis au sein de la haute sphère de l’administration. Je ne pense pas que cela puisse constituer un crime ou un alibi pour me taxer d’être en intelligence avec le régime d’en place. Là-dessus, faut-il marteler que même les leaders de l’opposition ont des amis et des parents au sein du système. J’entretiens de solides relations d’amitié et de fraternité avec El Hadj Papa Koly Kourouma, qui se bat d’ailleurs contre vents et marées pour obtenir mon retour sécurisé en Guinée.
En plus de Papa Koly, j’ai pris attache avec d’autres caciques de la Mouvance Présidentielle, pour solliciter leur médiation portant sur mon retour sans risques au bercail. Il s’agit notamment de mon frère et ami Nawa Damey (Gouverneur de Kankan), Honorable Mamadi Diawara, le ministre Alhousseiny Makanéra, Kassory Fofanah (avant sa nomination), Maître Bocounta Diallo (Avocat et ami du Président Alpha Condé), Mohamed Lamine Fofanah (Conseiller juridique du Président, que j’ai rencontré à sa résidence privée dans uns un quartier huppé de Dakar devant témoin) et bien d’autres personnalités, rien que pour tenter de négocier mon retour sécurisé, fut-il en allant en prison. Alors, serais-je un imbécile pour préférer la prison à l’exil si cet exil était doré comme le prétendent mes détracteurs ? Arrêtez d’amuser la galerie.
Je persiste et signe que je n’ai aucune relation particulière, qu’elle soit directe ou indirecte, avec Alpha Condé. Je suis formel en reconnaissant que je fus, de 1996 à 2011, un véritable activiste du RPG et un inconditionnel d’Alpha Condé. Le Procureur Moundjour Chérif est heureusement encore en vie, donc à même de témoigner, puisque c’est bien lui qui m’a auditionné au TPI de Kaloum lorsque je fus sauvagement arrêté à Fria et conduit manu-militari à la Maison Centrale de Conakry, en raison de mes prises de position via mes articles de presse publiés à l’époque dans les colonnes du journal « L’indépendant ». Je défendais ouvertement Alpha Condé et le RPG comme je défendrais les prunelles de mes yeux. Un autre témoin vivant de ma deuxième incarcération est le doyen Diallo Souleymane, Administrateur du Groupe de presse Lynx-Lance qui, à ses risques et périls, m’a fait l’honneur de me protéger en m’accompagnant au Ministère de l’Administration du Territoire où je devais répondre à une convocation de Kiridi Bangoura suite à une autre de mes publications. J’étais désagréablement surpris d’apprendre un jour par le canal d’un ami que Kiridi, pour tenter de nier l’évidence en raison de sa posture actuelle, aurait insinué que cette convocation était afférente à une histoire de fesses entre la fille d’un préfet et moi. Quelle honte, lorsqu’un ministre de la République avance des contrevérités !
Une fois jeté en prison pour la deuxième fois consécutive, j’y ai retrouvé le Président Alpha Condé qui, par l’entremise de son garçon de salle, nous offrait à manger, mon compagnon d’infortune Aboubacar Sakho et moi. Après que nous ayons été tous libérés, je suis allé rencontrer le Professeur Alpha Condé à son domicile familial de Mafanco où j’étais accompagné de mon frère et ami Alpha Camara, journaliste à « L’Observateur » au moment des faits et vivant actuellement au Canada. En tout et pour tout, j’avais reçu de mon illustre hôte la modique somme de deux cent mille francs guinéens qu’il m’a fait remettre par Mohamed Diané, son actuel Directeur de Cabinet à la Présidence. Durant tout le temps que j’ai passé au RPG jusqu’à mon départ définitif en 2012 et nonobstant l’immensité des actions que j’y ai accomplies, ce fut le seul et l’unique bénéfice que j’en ai tiré. Cela n’avait pourtant pas altéré mon ardeur à demeurer un militant engagé et à créer mon propre journal dénommé « La Voix du Peuple », essentiellement consacré aux éloges du RPG et de son mentor, au point que j’avais du mal à écouler mes impressions.
Quelques mois plus tard, j’ai opté pour l’aventure m’ayant respectivement conduit au Bénin, au Canada et au Gabon. C’est en 2010 que je suis rentré au bercail, en renonçant à mes fonctions de Rédacteur en Chef du site Gabonews – proche de la Présidence gabonaise – après avoir parcouru tout le Gabon avec le Président Ali Bongo Ondimba pour le compte de la campagne présidentielle tantôt à bord d’un jet privé, tantôt à bord d’un hélicoptère, selon les réalités des localités visitées.
C’est en 2010 que je suis rentré en Guinée à l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, dans l’espoir, bien-entendu, de pouvoir bénéficier des retombées de ma lutte politique en cas de victoire du Professeur Alpha Condé. J’ai encore activement participé à la campagne en faveur du RPG et de son candidat. Loin d’un leurre, la politique n’est guère assimilable à une religion qui nous commande d’observer la prière et le jeûne afin d’assurer notre accès au Paradis une fois à l’Au-delà. Quant au combat politique, on le mène pour le mieux-être ici-bas, jamais ailleurs. Trois fois hélas ! Ce fut encore une occasion perdue de plus pour moi.
Ne pouvant plus retourner au Gabon et en véritable désespoir de cause, Monsieur Aboubacar Sylla me tendra la perche, en me faisant l’honneur de me confier les rênes de « Planète FM ». En parlant sous le contrôle de mon patron et des employés de la radio, force est de constater que durant quinze mois de fonctionnement, « Planète FM » n’avait généré que la modique recette d’un million sept cent mille francs guinéens, en ce sens que toutes les dépenses retombaient sur la tête du Fondateur, lequel profitera de l’une des pannes enregistrées à répétition pour freiner ses ardeurs dans les dépenses, non sans mettre le personnel en congé technique.
Ce manque de résultats a d’ailleurs failli pousser Monsieur Sylla à vouloir nommer un nouveau Directeur Général et à faire appel à Kaleb Kolié pour animer les émissions fétiches de la radio. A dire vrai, ce bilan catastrophique enregistré pendant la période allant de mars 2011 – date du lancement officiel – à juin 2012 trouvait son explication dans le fait que je continuais d’être hanté par le virus du RPG, toute chose m’empêchant de réaliser un travail professionnel qui devait inéluctablement passer par la dénonciation de la kyrielle de dysfonctionnements qui caractérisent la gouvernance du Professeur Alpha Condé. A preuve, bien qu’étant le Directeur Général de « Planète FM », je continuais à éditer, parallèlement, mon journal pour vanter les vrais-faux mérites du Professeur Alpha Condé. J’ai encore souvenance qu’il m’est une fois arrivé d’être interpellé par mon patron en disant que le journalisme professionnel ne rime pas avec le militantisme.
Toujours pendant la période supra-mentionnée, j’ai appartenu à une cellule de communication parallèle du RPG, essentiellement composée de haut cadres, dont la mission consistait en la rédaction de certains documents confidentiels, mémos et discours adressés à qui de droit. La quasi-totalité des membres de cette cellule sont actuellement promus dans la haute sphère de l’Administration à l’exception de Mandian Sidibé.
A ce niveau précis, la question que je me pose est bien celle de savoir si toutefois le Président était informé de mes actions d’envergure menées en sa faveur et du RPG pour qu’il me laisse sur le carreau après avoir récompensé tous mes compagnons. Même les hommes en uniforme appartenant à ladite cellule ont été promus à des grades supérieurs ou à de hautes fonctions administratives. Pourquoi tout le monde sauf Mandian Sidibé ?
Ainsi qu’il est loisible de remarquer, il ne me restait plus qu’à jeter l’éponge, en me résolvant à tourner définitivement dos au RPG et à son Président, en prenant mon destin en main et en m’attelant à la relance effective de « Planète FM » sur de nouvelles bases. Toujours est-il que jusqu’au mois de mars 2012, la radio « Planète FM » n’avait pas encore d’audience et aucun leader de l’opposition, hormis Monsieur Aboubacar Sylla, ne connaissait Mandian Sidibé. Il a fallu que je me convertisse en journaliste d’investigation, en animant les quatre émissions fétiches de la radio pour que « Planète FM » et moi-même sortions de l’ornière pour nous tailler une place de choix sur l’échiquier national.
Je jure, la main sur le palpitant, que depuis mon départ fracassant du RPG sur fond de frustration, je n’ai plus jamais regardé dans cette direction, à plus forte raison avoir la malédiction de me constituer en une quelconque taupe au service d’Alpha Condé et de son gouvernement. A titre illustratif, il y a trois mois lorsque j’avais joint téléphoniquement un ancien membre de la cellule de communication parallèle sus-évoquée, occupant actuellement un fauteuil ministériel, pour solliciter son assistance financière et son soutien pour mon retour au bercail, en raison de mes difficiles conditions de vie à Dakar. Sa réponse fut la suivante : « Mandian, je ne suis désolé de ne pouvoir satisfaire aucune de tes doléances. Tu m’as déçu. Il est arrivé un moment où je ne te reconnaissais plus dans tes propos à l’antenne, tant et si bien que tu étais devenu trop haineux et rancunier ».
Il est clair qu’à la faveur de mes différentes prises de contact pour tenter de négocier mon retour sécurisé – sans que mon honneur, ma dignité, ma réputation et mon indépendance professionnelle ne soient phagocytés – il m’est parfois arrivé de rappeler certaines actions que j’ai menées au bénéfice du RPG et de son Président, dans l’espoir d’attirer la sensibilité de mes interlocuteurs. Alors, il se peut que certains de mes interlocuteurs aient fait un amalgame entre la période de l’exécution desdites actions – qui sont loin d’être des actions d’espionnage de quelque nature que ce soit – et la période de mes grandes révélations faites après mon départ définitif du RPG, pour en fin m’accuser d’être un espion au service d’Alpha Condé et de son gouvernement. Là-dessus, je suis catégorique : rien n’en est. Je n’ai jamais été et je ne saurais être un espion au service du RPG ou d’Alpha Condé.
Pire, l’un des membres influents de la cellule de communication parallèle a été prématurément et brutalement débarqué de son juteux poste pour des motifs non encore élucidés, alors qu’au même moment, les autres membres bénéficiaient d’une fulgurante ascension dans la haute sphère de l’administration. Immensément déboussolé et frustré par son éviction, ce monsieur est, depuis belle lurette, en train de lorgner du côté de l’opposition. Il est seulement un peu handicapé par les principes et règles de son corps d’appartenance qui ne lui permettent pas d’afficher ses ambitions politiques. Ce énième frustré et moi entretenions des relations mi-figue, mi-raisin. Ce qui pourrait l’amener à m’accabler, histoire de charmer certains leaders et militants de l’opposition. Aucune hypothèse n’est à exclure pour expliquer les cabales dont je suis victime.
Pour ma part, je reste et demeure serein, d’autant plus que je ne me reproche rien de compromettant après mon départ du RPG. Je puis marteler, sans le moindre risque d’être démenti, que je ne suis ni de près, ni de loin, une taupe au service d’Alpha Condé et/ou de son gouvernement. Depuis juin 2012, je n’ai aucun lien avec le RPG, encore moins avec le Président Condé. J’ai définitivement tourné dos au parti présidentiel et à son premier responsable, tout en assumant pleinement ma décision qui résulte de raisons personnelles et non d’une quelconque prétention de faire plaisir à des leaders politiques, encore moins à telle ou telle entité sociopolitique.
Toujours est-il que je serais hypocrite si je bouclais cette déclaration sans avoir l’honnêteté morale de reconnaître et de me féliciter de l’excellence de mes relations avec certains leaders de l’opposition, notamment El Hadj Cellou Dalein Diallo, Lansana Kouyaté, Aboubacar Sylla, Sidya Touré, Mouctar Diallo, Silla Bah, Boubacar Barry Big-up et Jean Marie Doré. Il m’est même arrivé d’appeler Jean Marie Doré pour solliciter son implication personnelle dans les négociations afférentes à mon retour paisible et sécurisé. Alors, pourquoi avoir pris autant de contacts pour tenter de négocier mon retour au bercail si j’entretenais des relations d’intelligence avec le pouvoir ? Allez le savoir auprès des colporteurs de fausses rumeurs.
Pour terminer, je m’inscris énergiquement et formellement en faux contre les allégations fallacieuses me collant gratuitement l’étiquette d’une taupe œuvrant pour le Professeur Alpha Condé et son gouvernement après mon départ définitif du RPG. Mon souci actuel est loin de servir de mouchard à quiconque que de rentrer en Guinée pour garantir la formation et l’éducation de ma fille unique qui souffre énormément de mon absence à ses côtés.
Je suis en train d’examiner les voies et moyens allant dans le sens de mon retour sécurisé, fut-il en allant en prison. En tout cas je suis désormais résolu à affronter la justice, advienne que pourra. Si j’en mourrais, l’histoire retiendra qu’un journaliste a été tué sous le règne d’Alpha Condé.
Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens ! Je vous remercie
Mandian SIDIBE, Journaliste et ancien Directeur Général de « Planète Fm »
En exil forcé à Dakar
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