La représentation des femmes au niveau national est faible. Elle l’est encore plus au niveau local où seules 13 femmes siègent aux conseils traditionnels de 1887 membres.
Le ministère gambien du Genre, de l’Enfance et de la Protection sociale a lancé la politique nationale du genre 2024-2035 et inauguré le Conseil national des femmes, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’Etat, Adama Barrow.
Cette politique fournit, selon le ministère, un cadre stratégique pour lutter contre les disparités entre les sexes, promouvoir le leadership des femmes et garantir des opportunités de développement équitables pour tous les Gambiens au cours de la prochaine décennie.
Le Conseil national des femmes vise, quant à lui, « à renforcer la volonté du gouvernement d’amplifier la voix et la représentation des femmes dans les initiatives de gouvernance et de développement », a précisé la même source.
La représentation des femmes aux postes de décision reste faible en Gambie, a indiqué récemment le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Seuls trois des 58 membres de l’Assemblée nationale sont des femmes et moins de cinq des 23 postes ministériels sont occupés par des femmes.
« Malheureusement, elles [les femmes] font face à de nombreux défis qui entravent leur pleine participation à certains aspects de la vie », a souligné le président Barrow dans son allocution à la cérémonie de lancement et d’inauguration.
« Ces défis comprennent la violence sexiste, l’accès limité à l’éducation, en raison de facteurs sociaux et culturels, des soins de santé et des opportunités économiques inadéquats, des normes sociales injustes et une sous-représentation aux postes de décision », a-t-il dit.
Le lancement de la politique du genre et la création du Conseil sont considérés par le gouvernement gambien comme des étapes cruciales vers le respect des engagements nationaux et internationaux de la Gambie en matière d’équité entre les sexes, y compris les Objectifs de développement durable.
Afrik.com