Swissmedic a approuvé l’essai d’un vaccin contre Ebola au CHUV à Lausanne. Le test concernera 120 volontaires et s’inscrit dans une série d’essais cliniques qui ont commencé aux Etats-Unis, en Angleterre et au Mali. L’OMS a salué ce feu vert.
Dans un premier temps, le vaccin sera administré à des volontaires sains impliqués comme soignants dans la lutte contre l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique occidentale. L’opération permettra d’analyser la sécurité d’emploi du vaccin et de voir dans quelle mesure il déclenche une réaction immunitaire, a expliqué mardi l’Institut suisse des produits thérapeutiques.
« Cette approbation de Swissmedic est la plus récente sur la voie de vaccins sûrs et efficaces contre l’Ebola pour des tests et une utilisation aussi rapides que possible », s’est félicité l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les premiers résultats des essais sur quelque 120 individus à Lausanne sont attendus en décembre, a précisé l’OMS. Une seconde phase devra avoir lieu plus tard pour garantir l’innocuité du vaccin. Celle-ci comprendra plusieurs milliers de sujets de recherches.
Demande traitée en priorité
Le vaccin est basé sur un adénovirus de chimpanzé génétiquement modifié et ne pourra pas se multiplier. Il a été développé par l’Institut national américain sur les maladies infectieuses et allergiques (NIAID) et la compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline.
Puisqu’il s’agit d’un organisme génétiquement modifié (OGM), Swissmedic a également consulté l’Office fédéral de la santé publique, l’Office fédéral de l’environnement et la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique. La demande déposée fin septembre a été traitée en priorité vu l’ampleur de l’épidémie Ebola dans l’ouest africain, souligne le communiqué de Swissmedic.
Second candidat
Il est prévu qu’un second candidat vaccin, le rVSV-ZEBOV, soit testé aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). L’OMS attend que Swissmedic donne son feu vert pour ce second essai, a précisé un porte-parole de l’ONU, Tarik Jasarevic.
ATS