Les droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR) sont confrontés à plusieurs difficultés relatives au cadre juridique, à la redevabilité gouvernementale et à l’insuffisance de plaidoyer.
La Direction du Programme national de la santé mère et de l’enfant a procédé, à Abidjan, au lancement d’un projet pour l’amélioration de la performance des politiques des droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Le projet vise à mobiliser tous les acteurs devant intervenir pour une meilleure appropriation des activités à réaliser et pour favoriser une visibilité du projet auprès du grand public, a rapporté l’Agence ivoirienne de presse (AIP). Intitulé « Activité d’amélioration de la performance des politiques et stratégies des DSSR en Afrique de l’Ouest et en Afrique australe », le projet bénéficie de l’appui technique et financier du fonds de soutien aux organisations de la société civile (OSC) AmplifyChange.
Dans le cadre de sa mise en œuvre, il est prévu diverses activités dont les initiatives d’engagements citoyen, la conception des projets conjoints, la mobilisation et la gestion efficiente des ressources en faveur des DSSR, a-t-on ajouté. La cérémonie s’est déroulée en présence des points focaux des Organisations des OSC, de la coalition pour la promotion de la santé reproductive et de la planification familiale en Côte d’Ivoire et d’autres structures. En Côte d’Ivoire comme dans les autres pays bénéficiaires du projet, les défis liés aux DSSR sont la signature de traités sur les droits des femmes et de l’homme dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le protocole de Maputo.
De nombreuses difficultés, ajoute l’AIP, empêchent de relever ces défis dont celles liées au vote de la loi sur la santé reproductive, un manque de mécanisme de redevabilité gouvernementale pour suivre l’évolution des DSSR, l’insuffisance de plaidoyer avec les acteurs nationaux pour promouvoir ces droits pour tous.
AmplifyChange est un fonds de soutien aux OSC qui plaident pour faire progresser les DSSR. Lancé en 2014, il est un consortium avec pour membres fondateurs MannionDaniels, un cabinet de conseil en développement mondial, African Women’s Development Fund et Global Fund for Women basé aux États-Unis.