Si la culture reste aujourd’hui à l’égard de l’Occident, d’Asie un patrimoine de ressource mais aussi quelques choses à conserver, elle reste pour les pays Africains en particulier, une chose à sauvegarder, c’est le cas de la Guinée à travers le groupe ‘’ PAGOSSE’’ qui aujourd’hui tente de protéger, sauvegarder mais aussi de valoriser cette culture qui n’est rien d’autre que la culture Baga. Une culture très riche par ses instruments, le masque Nimba, les Matibos etc.
Vue l’importance de cette culture, notre reporter est allé à la rencontre d’un membre fondateur du groupe PAGOSSE en la personne de Pierre Bangoura, son Directeur Artistique qui nous a accordé une interview pour parler de la culture Baga dans sa globalité.
Pierre Bangoura, Directeur artistique du groupe PAGOSSE a expliqué les motivations de la création de ce groupe. « Le groupe PAGOSSE a été créé en 2010 et le but fondamental est de valoriser la culture Baga à travers le pays et à l’international ».
La culture Baga est l’une des cultures les plus anciennes que la guinée a connue depuis des siècles, cette culture comme tout autre à une définition particulière. Chaque symbole de la culture Baga a une signification et joue un rôle déterminant dans la société.
« Ici quant -on parle aujourd’hui de cette culture qui est la culture Baga, c’est de dire à tout le monde que chaque culture à sa définition. Alors, la culture, ce sont ses danses, ses masques que les ancêtres faisaient lors des cérémonies pour montrer leur identité, c’est-à-dire qui est cette personne et comment il travail. Donc, c’est ce que nous faisons à travers nos différents instruments dont : les masques Baga, les Matibos, Ideffe, Singbé, Mintchenden, Timba pour ne citer que ceci en vue de valoriser notre culture.
La culture Nimba est une dièse, une fécondité. Alors aujourd’hui un masque est comme l’emblème de la Guinée qui, particulièrement appartient aux Bagas parce qu’avant quant –on parle de la culture, d’autres vont penser beaucoup de chose mais seulement selon moi c’est une identité. Avant on pouvait connaitre beaucoup de chose à travers Nimba, si la sorcellerie passait dans un village et on ne connaissait pas si c’est une mort naturel ou quoi, à travers le Nimba on peut facilement comprendre qui est cette personne et qui l’a ôté la vie. Donc l’Afrique aussi avait ses mystiques », explique-t-il le directeur artistique du groupe PAGOSSE
Parlant de la spécificité de la culture Baga, Pierre Bangoura a dit ceci : « Il y a beaucoup de chose qui nous différencie, la danse, le masque etc…, aujourd’hui tous ces danses que les autres font, ils le font avec les Djembés mais nous les Baga c’est avec notre propre instrument au auquel nous jouons. Quand je prends le Singbé, la façon dont les autres tapes est différente de la nôtre. On n’a autre Sico qui est joué au moment du mariage pour Matibo, c’est un instrument joué par les femmes et tous les instruments que nous jouons chez nous, sont joués par le bois et non par la main ».
Malgré la richesse et l’immense potentialité de la culture Baga, beau reste encore à faire pour sa valorisation, le département en charge de la culture en guinée ne fait grand-chose pour son épanouissement. A date, le ministère de la culture ne fait rien pour perpétuer cette culture Baga riche et variée en symbole. « Il y a aucun lien qui existe entre nous et les autres puisque il y a la source d’abord. La masqua Nimba appartient au Baga, personne ne la connait, on le connait avec l’histoire. Sans culture le peuple n’est rien, sans la culture on ne peut pas connaitre ton identité. Je tien à dire qu’on n’a pas de lien parce qu’en Guinée toute chose se fait par affinité. Donc, c’est un ministère qui ne fait que rabaisser l’avenir de la culture guinéen. », a-t-il conclu
La guinée était jadis un pays culturellement riche et variée grâce à sa diversité ethnique, pendant le premier régime, la culture guinéenne était une référence à travers le monde, mais aujourd’hui force est de constater que la culture guinéenne a du mal à s’imposer sur la scène internationale par manque de soutien des autorités du département de tutelle.
Il est donc temps que les guinéens s’investissent dans la sauvegarde de nos cultures afin de pouvoir la place que le pays occupait sur la scène nationale et internationale il y a de cela des décennies.
Aboubacar Sylla