Le bureau exécutif de la CAF a retiré l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. Cependant, une source digne de foi et proche de la CAF explique que la véritable raison de ce retrait serait le manque d’infrastructures opérationnelles susceptibles de permettre au Cameroun d’accueillir cette compétition.
Si l’on s’en tient à une publication du journaliste camerounais Jean Bruna Tagne dans le quotidien actu Cameroun, c’est le président Paul Biya qui serait le principal responsable de cet échec du Cameroun dans l’organisation et la préparation de la CAN 2019.
C’est depuis 2014 que le Cameroun a été informé qu’il accueillira la CAN 2019. Malheureusement c’est à la dernière minute que les chantiers de construction ont démarré.
C’est à tort de s’en prendre à bras raccourcis aux ministres et autres collaborateurs du président de la République comme étant responsables de cet échec. Le président Paul Biya avait rassuré les Camerounais à l’époque: “Le Cameroun sera prêt le jour dit. J’en prends l’engagement”, avait déclaré Paul Biya devant ses hôtes en extase au palais de l’Unité à Yaoundé.
Ce qui est le plus surprenant, c’est que le chef de l’état a pris un engagement urbi et orbi et jamais il ne s’est donné la peine une seule fois de visiter les chantiers pour s’assurer que les travaux avancent comme il le souhaite.
Pour Jean Bruno Tagne, Paul Biya est coupable de ce retrait de la CAN 2019 pour n’avoir pas du haut de sa fonction donné un coup pied à la bureaucratie qui a freiné considérablement les travaux et surtout d’avoir fermé les yeux devant des gens qui avaient décidé de faire de cette CAN la plus grosse vache à lait de leur vie.
Il est clair que le Cameroun est humilié, et ce ne sont pas les collaborateurs du chef de l’Etat qui en sont responsables, dit le journaliste. C’est le président lui-même.
Communiqué de la CAF :
La Confédération africaine de football a privilégié le choix d’énoncer par communiqué. Les mesures importantes prises par son comité exécutif lors de la réunion extraordinaire à Accra, Ghana, le 30 Novembre 2018.
L’une de ces mesures concerne l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2019.
– Après en avoir longuement débattu,
– passé en revue les synthèses des rapports de mission effectuées depuis près de 18 mois au Cameroun,
– constaté que toutes les conditions de conformité n’ont pas été respectées,
– entendu les représentants des autorités gouvernementales et sportives du Cameroun,
– visionné les dernières images de l’avancée des travaux et préparatifs,
– analysé et évalué l’écart existant entre les exigences et obligations du cahier des charges de la CAN et la réalité du terrain,
– constaté de visu l’état des différents chantiers ouverts,
– entendu les conclusions des membres de la mission sécurité lors de sa toute dernière visite
– estimé qu’un événement de la dimension d’une Coupe d’Afrique des Nations exige une organisation irréprochable,
– après avoir enfin considéré qu’un simple report n’est pas envisageable en raison des impératifs de contrats engageant la CAF dans le maintien de ses dates
– Pour toutes ces raisons, la Confédération Africaine de Football a décidé que la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations 2019 ne peut se tenir au Cameroun.
Cette décision sans appel, conduit donc la CAF à engager et ouvrir un appel urgent à de nouvelles candidaturesde pays afin d’assurer le déroulement normal de la CAN aux lieux et places calendaires prévus en été 2019.
Les modalités de cet appel seront mises en place avant le 31 décembre 2018, et feront l’objet d’une communication ultérieure.
Dans une telle situation, déjà vécue par le passé sur le continent africain, la CAF entend préciser que le Cameroun reste un candidat sérieux à l’organisation d’une CAN.
La CAF salue les efforts du Cameroun pour la conduite des projets infrastructurels en cours. Elle l’encourage à poursuivre dans cette voie pour une reconquête de son statut d’organisateur.