En Afrique subsaharienne, environ 400 millions de personnes ne disposent pas de services d’approvisionnement en eau de base.
« Assurer une sécurité de l’eau et un assainissement inclusifs et résilients au changement climatique pour l’Afrique que nous voulons », tel est le thème de la troisième édition de la Conférence panafricaine de mise en œuvre et de partenariat sur l’eau (PANAFCON) prévue du 27 au 29 mai 2025 à Lusaka, en Zambie.
Convoquée par la Commission de l’Union africaine et le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW), la Conférence est organisée en collaboration avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
La nouvelle édition a pour objectif de façonner la Vision et la Politique de l’eau de l’Afrique après 2025 et de placer l’eau et l’assainissement au centre de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) : « l’Afrique que nous voulons », ont annoncé les organisateurs. Il s’agit de « garantir que la vision et la Politique africaines de l’eau pour l’après-2025 placent l’eau et l’assainissement au cœur de la transformation sociale et de la croissance économique du continent », a-t-on ajouté.
Plateforme de dialogue multipartite, la PANAFCON réunit, entre autres, les États membres de l’UA, les partenaires internationaux, le secteur privé, la société civile et le monde universitaire. La première édition de la Conférence a été organisée en Éthiopie en 2003 et la deuxième en Afrique du Sud en 2009.
L’eau et l’assainissement sont des défis majeurs en Afrique, en particulier pour les citoyens ruraux et pauvres. Ces défis sont amplifiés par la pression croissante qu’exerce l’explosion démographique du continent sur des ressources en eau déjà limitées, alors que la population africaine devrait doubler d’ici 2050 pour atteindre 2,5 milliards de personnes, selon des prévisions.
En Afrique subsaharienne, environ 400 millions de personnes ne disposent pas de services d’approvisionnement en eau de base, tandis que plus de 700 millions n’ont pas accès à des installations sanitaires décentes, d’après des chiffres relayés par la BAD. Dans cette région, près de 200 millions de personnes pratiquent encore la défécation en plein air et 750 millions n’ont aucun accès à l’hygiène.
Le manque d’accès à l’eau et l’assainissement contribue au développement de graves problèmes de santé publique, notamment la propagation de maladies d’origine hydrique telles que le choléra et la diarrhée, qui causent plus de 400 000 décès par an sur le continent, selon l’OMS. Investir dans des services d’eau et d’assainissement résilients au climat pourrait rapporter au moins 7 dollars de retombées économiques pour chaque dollar dépensé.
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