Le régime s’était empressé de bander les muscles pour, comme à l’accoutumée, interdire une manifestation de l’opposition. Un arrêté du gouverneur de Dakar a servi cette fois-ci de prétexte mais les libéraux qui ont prévu d’organiser un meeting le 21 novembre prochain, ne l’entendent pas de cette oreille et se braquent de plus en plus, promettant de chaudes empoignades en perspective!
Le président Sall himself est monté au créneau pour justifier les raisons de cette interdiction qui a courroucé outre les opposants, tous les organismes de défense des droits de l’homme. Le pouvoir, pour étayer sa thèse, évoque des défis sécuritaires liés à l’organisation du 15ème Sommet de la Francophonie. « Que nenni »!, rétorquent en choeur les organisateurs de la manif: » Le défi de l’organisation de ce sommet devrait-il piétiner l’expression démocratique?, se demandent-ils tout en se radicalisant: « cette manif, nous la tiendrons au prix de nos vies », avancent Aida Mbodj et ses « goors ».
Devant une telle détermination, le locataire du Palais de l’avenue Senghor, a rétropédalé et s’est trouvé une voie de sortie à la forfaiture qu’il allait commettre. Avant de quitter le Sénégal pour un assez long voyage qui le retiendra hors du pays pendant 10 jours, il a instruit ses services (l’administration territoriale et son gouvernement) de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le meeting soit autorisé et bien encadré.
Le préfet de Dakar a entendu ce jeudi les déclarants responsables de la manifestation qui lui ont donné tous les détails relatifs à leur activité du 21 novembre. Et senego est en mesure de révéler que dans les prochaines heures voire les prochains jours, un scénario sera trouvé pour adoucir le rétropédalage et annoncer que le pouvoir a décidé d’autoriser le meeting du Pds pour « garantir la paix sociale ».
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