La Commission Provisoire de Réflexion sur la Réconciliation Nationale (CPRN) a rencontrée, mercredi 29 juillet à Conakry, les Associations de victimes dans le cadre de la mise en œuvre du projet des consultations nationale, organisé par le Haut Commissariat des Droits de l’Homme (HCDH), le PNUD et l’UNICEF.
Cette rencontre d’échanges, permet d’informer les Organisations de la société civile, notamment les associations des victimes du programme de travail de la CPRN, de leur faire prendre une plus grande connaissance du projet des consultations nationales et donc de maximiser le plus possible, leur implication dans le processus de réconciliation nationale.
Dans son discours de bienvenue, l’Archevêque de Conakry, l’un des co-présidents de la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN), Mgr Vincent Coulibaly a souligné ceci : « La session de ce jour a pour objectif de vous exposer notre vision et les enjeux du processus de réconciliation nationale, avec le souci principal de partager avec vous, quelques-unes de nos préoccupations et nous approprier vos attentes ».
Très contente de cette initiative du président de la République de Guinée, Pr. Alpha Condé. Mme Bintou Sagno, fille de Mamady Sagno, (ex-ministre de la Défense du régime de Sékou Touré, mort au Camp Boiro) a fait savoir que cette initiative, elle est bonne si réellement elle se passe comme ça se doit. « Nous souhaitons que cette réconciliation soit régler dans les circonstances les meilleures. Parce que, nous avons des revendications et nous voudrions que ses revendications soient réalisées afin que nos parents soient rétablis dans leur droit ». A-t-elle souhaité
Pour Dr Amadou Tounkara, fils de feu Tibou Tounkara qui était compagnon de l’indépendance de 1955 en 1971, mort au Camp Boiro. Pour Tounkara, cette réconciliation c’est un remerciement pour Dieu. Car dit-il, qu’aujourd’hui, qu’ils sont vraiment ravis de cette consultation parce qu’il ne pouvait pas croire qu’une telle journée pouvait avoir le jour en Guinée.
« Nous avons été chassé de nos maisons, empêchés d’étudier, nos parents ont été dispersés, nos sœurs et les veuves ont été exposées. Donc, si on nous parle de la réconciliation et de la vérité, c’est un autre jour pour nous. Nous avons nos revendications et plus de solutions. La première revendication, c’est de savoir le nombre de victimes que le pays a connu. Et si les autorités d’alors avaient pris en comptes nos revendications, on n’allait pas connu les évènements du 04 juillet 85, février 96, janvier-février 2007, les évènements du 28 septembre 2009 et la liste des victimes allait se limité. C’est pourquoi, nous saluons aujourd’hui ce processus qui met en priorité la vérité, la justice et aussi qui va empêcher à ce que les autres ne connaissent pas ce que nous on a connu ». explique Dr Amadou
Touré Aboubacar 664 50 92 33