A 48 heures de la présidentielle, Hadja Fatoumata Biya Diallo, Hadja Fafa Baldé, Hadja Saran Kandé et Hadja Ramatoulaye Bah sont les quatre commissaires qui ont décidé de se désolidariser vendredi de leurs collègues de la Commission électorale nationale indépendante (ceni) en réclamant un report du scrutin du 11 octobre. Elles disent déplorer dans une déclaration, « la gestion unilatérale de la requête formulée par les six candidats et nous nous désolidarisons de la décision du président de la CENI ». Les raisons…
« (…) C’est par sites interposés que certains commissaires de la CENI ont été informés de l’envoi au Président de la CENI d’une demande de report de la date de l’élection présidentielle prévue le 11 octobre 2015, formulée par six candidats sur les huit en lice.
Cette demande n’a non seulement pas été répercutée à temps par le président de la CENI, aux membres du Bureau Exécutif, encore moins aux commissaires dans le cadre d’une session plénière convoquée à cet effet.
La CENI étant l’organe de gestion des élections en Guinée ne peut ignorer purement et simplement la requête formulée par les six candidats en question. Ceci est d’autant plus vrai que la CENI, en sa qualité d’organe des élections doit s’assurer que des questions aussi importantes soient discutées au préalable, par le Bureau exécutif, ensuite en plénière avant une quelconque annonce de décision dans les medias engageant tous les commissaires.
Face à cette situation, notre sens du devoir et du serment prêté par l‘ensemble des commissaires doivent l’emporter sur les considérations partisanes.
L’institution doit jouer son véritable rôle d’arbitre neutre et impartiale à l’égard de l’ensemble des huit candidats à l’élection.
Aujourd’hui, force est de reconnaître que la CENI rencontre des difficultés à plusieurs niveaux que nous pouvons corriger si nous nous donnons le minimum de temps. Certaines de ces difficultés sont entre autres :
-l’acheminement, la distribution des cartes d’électeurs, et du matériel électoral dans certaines circonscription électorales.
-La formation inachevée dans certaines circonscriptions électorales.
Au regard de ce qui précède, nous déplorons la gestion unilatérale de la requête formulée par les six candidats et nous nous désolidarisons de la décision du président de la CENI ».
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