Apparemment, l’Afrique n’a pas encore fini avec ces politiques qui se font recadrer à tout bout de champ par des diplomates étrangers.
Et vous savez où ? Dans leur propre pays. En Guinée, Cellou Dalein Diallo a vu des vertes et des pas mûres quand il a demandé récemment à ses partisans de se tenir prêts face au pouvoir d’Alpha Condé qu’il accuse de lui avoir »volé de nouveau sa victoire » à la présidentielle d’octobre dernier. Contre toute attente, c’est l’Ambassadeur de France Bertrand Cochery, vert de colère, qui décroche son téléphone et fit un appel à Dalein. C’est le Magazine Francais ParisMatch qui l’a révélé avec la plume de François De Labarre. Extraits…
L’Ambassadeur de France passe un savon au chef de l’opposition
(…) Dalein Diallo ne décolère pas. Lui qui a été ministre pendant dix ans joue sa carrière sur cette élection. Le site Mondafrique rapporte qu’en cas de défaite, son remplacement à la tête l’UDFG par son vice-président et rival Amadou Oury Bah est prévu. Une information démentie par des proches. Diallo hésite à lancer un appel à manifester, qui pourrait provoquer des violences entre Peuls (son ethnie) et les Malinkés. L’ambassadeur de France l’aurait appelé pour lui passer un savon. Bertrand Cochery lui aurait reproché de s’être adressé à des militants dans la langue Peul pour attiser les clivages ethniques. «Quelle langue voulez-vous que je parle si je m’adresse à des Peuls qui ne parlent pas français?», aurait répondu l’ancien ministre, outré. «Je suis quelqu’un de responsable, le jour où j’appellerai à manifester, ne vous en faites pas, je l’assumerai!»
En visite à la cellule diplomatique de l’Elysée, l’ancien ministre avait déjà subi une certaine «agressivité» de la part de la conseillère Afrique de François Hollande, Hélène Le Gal. Logiquement, la France qui soutient très officiellement le président candidat préfère écouter les partisans d’Alpha Condé qui se félicitent de la «participation massive» et accusent Dalein Diallo d’en faire trop. (…).
MEDIAGUINEE