La victoire d’Alpha Condé à la présidentielle a été confirmée par la Cour constitutionnelle. Le président sortant, qui a remporté 59,50% des suffrages, entame son troisième mandat à la tête de la Guinée.
Après plusieurs jours d’attente, la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre dès le premier tour a été confirmée ce samedi 7 novembre, aux alentours de 12h30 GMT par la Cour constitutionnelle. Selon les chiffre définitifs, il a remporté 59,50% des suffrages, contre 33,49% pour son rival, Cellou Dalein Diallo.
Les recours déposés par ce dernier et trois autres opposants devant la Cour, dimanche 1er novembre, n’auront donc pas inversé la tendance donnée le 24 octobre par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) chargée de publier les résultats provisoires. La commission avait en effet annoncé la victoire d’Alpha Condé avec 59,49 % des suffrages, et 33,5% pour son rival.
La Cour constitutionnelle a évalué à 79,51% le taux de participation dans le pays, un taux légèrement supérieur à celui dévoilé par la Ceni, qui était de 78,88%. C’est la première fois que cette Cour, créée en 2010, statue sur un contentieux électoral en Guinée.
Recours légaux épuisés pour l’UFDG
Cellou Dalein Diallo, candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a donc épuisé les recours juridiques possibles. Au lendemain du scrutin, l’ancien Premier ministre de Lansana Conté s’était autoproclamé vainqueur de l’élection, affirmant avoir obtenu 53,8 % des voix, avant même la publication des résultats provisoires par la Ceni. Un chiffre issu d’un décompte des procès-verbaux réalisé par ses équipes.
Des scènes de liesse avaient alors été observées dans plusieurs quartiers de Conakry et de plusieurs villes du pays, ses partisans célébrant cette victoire. Très vite, des heurts avaient éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. Les violences qui avaient suivi le scrutin, qui a clos une campagne électorale particulièrement tendue, ont fait plusieurs dizaines de morts dans le pays.
Les urnes et la rue
Une partie de l’opposition avait fait le choix de boycotter cette présidentielle, jugeant que la candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat était « illégale », et exprimant sa défiance envers la Ceni. Cellou Dalein Diallo, initialement tenant de la ligne du boycott, avait finalement décidé de rompre avec cette stratégie observée par son parti lors des législatives de mars dernier, à l’issue desquelles l’UFDG a perdu la totalité de ses sièges de députés, déclarant vouloir jouer la contestation au troisième mandat d’Alpha Condé à la fois dans les urnes et dans la rue.
Au lendemain de son autoproclamation, son domicile avait été encerclé par les forces de l’ordre, et le siège de son parti investi par les policiers. L’ensemble du dispositif sécuritaire avait toutefois été allégé le 28 octobre.
Jeuneafrique