L’ancien président devenu opposant et l’ex-ministre de l’Intérieur, candidat du parti au pouvoir, s’affronteront le 21 février lors du deuxième tour de la présidentielle au Niger. À moins d’un mois de la bataille, chacun affine sa stratégie et, surtout, tente de séduire des alliés.
Les voilà devenus inséparables. Ce 11 janvier, derrière leurs masques blancs anti-Covid-19 et devant les militants de l’opposition réunis au Palais des congrès de Niamey, on devine les mines décidées de Mahamane Ousmane et de Hama Amadou. À six semaines du second tour de l’élection présidentielle, les deux hommes ont réuni les partis membres de la Coalition pour l’alternance politique (CAP20-21). Ils n’ont qu’un mot d’ordre : faire barrage à l’élection de Mohamed Bazoum, le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), arrivé en tête du premier tour, le 27 décembre dernier, avec plus de 39% des suffrages, et favori du second tour, prévu le 21 février.
Dans le brouhaha du palais, Hama Amadou sourit volontiers. A-t-il réellement digéré d’avoir vu sa candidature invalidée par la Cour constitutionnelle en novembre ? Il a en tout cas appelé à voter Mahamane Ousmane dès le premier tour et a désormais prévu d’enchaîner les meetings au côté de l’ancien chef de l’État (1993-1996). Les deux partenaires le savent : sans les forces du Mouvement démocratique nigérien (Moden Fa Lumana, le parti de Hama Amadou), nul espoir de victoire n’est possible pour l’opposition. Certes, le statisticien de Zinder et le contrôleur des douanes de Niamey n’ont jamais été très proches. Mais leurs destins sont désormais liés.
En quête de ralliements
JA