L’Organisation guinéenne pour la défense des droits de l’Homme et du Citoyen – OGDH- a au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée jeudi 2 juin 2015 à Conakry, déploré la possible candidature de Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Pour ces activistes des droits humains, comme à l’accoutumée la Guinée s’achemine, en octobre 2015, vers une élection présidentielle sur fond de tension dans un contexte de forte cristallisation du débat autour des conditions d’organisation de ce scrutin. A ce climat de malaise, constatent-ils une affreuse question s’invite dans le débat politique ‘’ la candidature de Moussa Dadis Camara ‘’.
Selon le porte-parole Abdoul Gadiri Diallo, si à ce jour, le capitaine Dadis n’est pas encore reconnu coupable des massacres du 28 septembre de 2009, au nom du principe de la présomption d’innocence, briguer tout mandat électif en Guinée est moralement malséant avant de s’acquitter du devoir de se présenter aux juges afin que ceux-ci se prononcent sur son degré d’implication dans ces massacres.
« Verser au chapitre des pertes et profits des crimes graves commis à cette époque et briguer un quelconque mandat électif est une insulte à la conscience nationale » déclare-il.
Au cours de la même conférence de presse Abdoul Gadiri Diallo a déploré les interventions de Moussa Dadis Camara et d’Aboubacar Toumba Diakité par medias interposés sur leurs intentions de rentrer au pays. Pour l’activiste des droits humains, ils feraient mieux de venir très rapidement se faire entendre devant les Juges guinéens.
Exilé, l’ex chef de la junte militaire guinéenne, qui s’était emparé du pouvoir après à la mort de Lansana Conté, s’est rappelé au bon souvenir de la classe politique guinéenne en annonçant son intention de se présenter à l’élection présidentielle prévue en octobre en Guinée à la tête du parti les Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD).
C L