Pourquoi la CENI a-t-elle préféré la présidentielle avant les communales et communautaires ? Les cadres de la commission électorale nationale indépendante étaient justement face à la presse ce jeudi à Conakry pour dégager les raisons de cette décision qui n’est que provisoire. C’est la commission interpartis mise en place en marge de la retraite de Kindia qui a initiée cette conférence de presse dans l’objectif de mieux informer les hommes de medias sur les critères qui ont prévalu à ce choix.
Cette une commission composée des chefs de département notamment de la transparence, des finances et des logistiques. Elle a pour mission de rester en permanent rapport avec toutes les parties prenantes du processus afin de leur fournir toutes les informations relatives aux scrutins comme la présidentielle de 2015. C’est dans ce sens d’ailleurs que les membres quelques jours après l’annonce du calendrier des élections qui ont soulevé des tollés dans les rangs de l’opposition ont tenu à apporter les argumentaire autour du choix de la présidentielle avant les élections locales. Ibrahima Kalil Keita est le président de cette commission interpartis.
« En faisant les communales on ne serait pas dans le délai de faire l’élection présidentielle qui est un impératif catégorique de la loi. Tout le monde s’attend à l’élection présidentielle en 2015 depuis 2010. Et tout le monde connait la période aussi parce que selon l’article 28 de la Constitution, l’élection présidentielle se fait 90 jours ou plus et 60 jours ou moins avant l’expiration du mandat du président en exercice ».
La date du 11 octobre est bien dans le délai constitutionnel certes, mais l’opposition républicaine souhaite qu’en cette même année 2015, se tiennent les élections locales avant la présidentielle de peur que les actuels présidents de délégation ne se livrent à des manœuvres en faveur du pouvoir en place. Au sujet, le vice président de la CENI s’interroge.
« Quel pouvoir a un maire ? Quel pouvoir a un chef de district ou de quartier ? Quel pouvoir a un sous-préfet ? Quel pouvoir a un commissaire ? Quel pouvoir a un président de la CENI de changer le suffrage d’un électeur ou d’un candidat ? Ce n’est pas possible ».
Au cours de cette même conférence dite d’éclairage, les membres de la commission ont tenu à rappeler quelques contraintes du dialogue politique auxquelles la CENI a été soumise et qui l’ont amené notamment au recrutement d’un opérateur pour l’identification et la correction des anomalies sur le fichier ainsi que la révision de la cartographie des électeur.
TAMTAMGUINEE