Comme on le sait, lors de l’assemblée générale des syndicats ce vendredi 19 février 2016 à Conakry, le porte-parole du mouvement syndical, Mamadou Mansaré a pris la parole pour expliquer les points sur lesquels le syndicat et le gouvernement se sont accordés. Il a ensuite cité quelques institutions qui ont toutes essayé de faire fléchir le mouvement syndical autour de la question du prix du carburant à la pompe.
Parmi ces points, figurent la question de la grille salariale, du régime de la pension, des contractuels de l’éducation et celle relative aux logements sociaux.
Au cours de cette négociation, le syndicat a obtenu du gouvernement, le maintien du prix actuel (8000fg) du carburant à la pompe. Et ceux, même en cas la hausse du baril sur le marché international, jusqu’en fin décembre 2016, le prix ne va pas varier.
Pour aboutir à ce consensus, Mamadou Mansaré a évoqué l’implication de certains diplomates dont l’ambassadeur américain en Guinée. Il a aussi cité l’apport du FMI qui est intervenu par vidéoconférence pour faire bouger les lignes.
«Nous avons été invité par l’ambassadeur des Etats Unis, nous avons été invité par plusieurs institutions. On a fait une téléconférence avec le fonds monétaire international », précise M. Mansaré.
L’intervention du FMI a-t-elle contribué à changer la position des leaders syndicaux ? Rien n’est moins sûr, selon Mamadou Mansaré.
Toutefois, Amadou Diallo, le secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée a profité du brouhaha provoqué par les propos de Mansaré, pour prendre sa décision. « Pour mieux continuer le travail, nous vous demandons très respectueusement, momentanément, de suspendre la grève », confirme le S/G devant la foule sans pour autant se soucier de savoir si son message est entendu ou pas.
Pour être claire et précis, il conclut en disant ceci : « Pour le moment, la grève est suspendue jusqu’à nouvel ordre, la séance est levée».
Aboubacar Sylla