Pour effectuer le Hadj 2022, le pèlerin malien doit débourser 4 675 000 Fcfa au lieu de 2 950 000 Fcfa pour la filière privée et 3 900 000 Fcfa au lieu de 2 777 000 Fcfa pour la filière gouvernementale. Cette augmentation s’explique par la hausse de certaines charges en Arabie Saoudite et l’augmentation du prix du billet qui passe de 900 000 Fcfa à 1 300 000 Fcfa par certaines compagnies aériennes à cause de la crise économique qui frappe le monde. Et sur les 6 032 pèlerins accordés au Mali, la filière gouvernementale aura 700 pèlerins et le reste du quota est réparti entre 373 agences regroupées au sein de 19 groupements.
Pour le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam en Arabie Saoudite, les autorités saoudiennes ont réduit à un million au lieu de 2,5 millions, le nombre de pèlerins devant accomplir le 5ème pilier de l’islam. Ainsi, le Mali s’est vu réduire son quota à 50% tout comme d’autres pays. De 13 323, le nombre est passé à 6 032 pèlerins. Sur la répartition, le nombre du quota pour la filière gouvernementale a connu une réduction de 45%, soit 700 pèlerins au lieu de 1 500. Et le reste a été partagé entre 19 groupements de la filière privée composés de 373 agences de voyages.
Cette année, le coût du Hadj a également connu une augmentation comme tous les autres pays. On parle de 4 675 000 Fcfa pour la filière privée et 3 900 000 Fcfa pour la filière gouvernementale. Cette augmentation s’explique, selon l’un des responsables d’une agence, par l’augmentation de certains frais par les autorités saoudiennes. “Pour le moment, nous avons fixé le prix à 4 675 000 Fcfa par pèlerin pour la filière privée et près de 4 000 000 Fcfa pour le gouvernement sans certains frais. C’est le résultat de la Commission que nous avons mise en place pour fixer les coûts. Le dernier mot revient maintenant au gouvernement de prendre une décision officielle pour fixer le coût. Nous estimons que cela doit passer ce vendredi en Conseil des ministres” nous a-t-il précisé. Avant d’ajouter que “beaucoup de pays sont dans la même situation que le Mali. C’est vraiment que certains pays ont subventionné en diminuant le coût de 300 000 Fcfa comme le Sénégal, mais il serait difficile d’organiser le Hadj à moins de 4 000 000 Fcfa compte tenu de certaines réalités sur le plan international. Le billet d’avion a connu une augmentation. De 900 000 Fcfa, il est passé à 1 300 000 Fcfa par pèlerin. Sans compter que les prix des hôtels et le séjour à Minah ont connu aussi des hausses.
Vous savez, aujourd’hui, seuls 20% des hôtels sont ouverts à Médine et 60% à la Mecque. Ce qui fait que les hôtels ouverts sont obligés de mettre la barre plus haute. Il y a aussi d’autres frais”. Selon lui, “aucune agence de voyages ne peut prendre le risque de réduire le prix. Sinon, ces pèlerins risquent d’être bloqués à Bamako ou en Arabie Saoudite. Ce qui est encore grave, les agences sont obligées de payer les frais avant le départ de leurs pèlerins”.
Notons qu’en Côte d’Ivoire, le coût est fixé à 4 500 000 Fcfa et 3 900 000 Fcfa au Sénégal grâce à la subvention du président Macky Sall à hauteur de 5 milliards Fcfa. Et le Sénégal va convoyer 5 822 pèlerins aux Lieux Saints de l’Islam en Arabie Saoudite dont 4 322 pèlerins pour la filière privée. Seule la compagnie Air Sénégal a été retenue pour transporter les pèlerins sénégalais.
Selon les autorités saoudiennes, l’édition 2022 du Hadj doit être conforme à un certain nombre de critères. “Le Hadj de cette année sera pour le groupe d’âge de moins de 65 ans grégoriens, avec l’obligation de terminer la vaccination avec des doses de base de vaccins Covid19 homologués par le ministère de la Santé. Ceux qui viennent pour le Hadj de l’extérieur du Royaume d’Arabie Saoudite sont tenus de soumettre un résultat de Test PRC négatif à la Covid19 pour un échantillon prélevé dans les 72 heures avant la date de départ” précise le ministère saoudien du Hadj et de la Omra dans un communiqué. Et le souhait le plus ardent pour le Roi d’Arabie Saoudite et le Prince Héritier, c’est de permettre aux pèlerins d’effectuer en toute sécurité les rituels du Hadj et de la Omra, la visite de la mosquée du Prophète. Le tout, dans une grande atmosphère de spiritualité et de quiétude, tout en préservant les acquis sanitaires réalisés par le Royaume d’Arabie Saoudite face à la pandémie de Covid19.
Notons que le pèlerinage est l’un des cinq piliers de l’islam que tout musulman est censé accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens. Les fidèles musulmans effectuent le Hadj pendant le mois de Dhou al Hijja, douzième et dernier mois du calendrier musulman, soit une quarantaine de jours après le mois sacré du Ramadan. Et l’édition 2022 se tiendra du 7 au 12 juillet.
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