La mission d’observation des Nations unies s’est montrée très critique envers les élections législatives et communales qui ont eu lieu lundi.
Les élections législatives et communales au Burundi se sont déroulées « dans un environnement qui n’était pas propice à la tenue d’un scrutin libre, crédible et fédérateur », a estimé jeudi 2 juillet l’ONU.
Climat de peur et d’intimidation
Dans ses conclusions préliminaires, la Mission d’observation électorale de l’ONU relève en particulier « un climat de peur et d’intimidation » à Bujumbura, avant et pendant les élections, émaillées de violences meurtrières.
Le scrutin, boycotté par l’opposition, s’est tenu « au milieu d’une crise politique tendue, et dans un climat de peur et d’intimidation généralisées » dans certaines parties du pays, souligne le document.
La Mission d’observation, déployée à partir du 1er janvier dernier, indique par ailleurs avoir observé des restrictions à la liberté de la presse et des violations de droits de l’homme et d’autres libertés fondamentales.
Violations de droits de l’homme
Ces faits concernent notamment le droit de l’opposition politique à faire campagne librement et le désarmement des groupes de jeunes armés liés à des partis politiques, une allusion aux jeunes du parti au pouvoir accusés d’intimider les électeurs.
La Mission conclut donc que « l’environnement n’était pas propice à la tenue d’un scrutin libre, crédible et fédérateur ». Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé aux Burundais de s’exprimer de manière pacifique et aux autorités « de faire preuve de retenue », a déclaré à la presse le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq.
JA