La cinquième édition du Festival International des Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) se déroule à partir de ce vendredi soir, 4 septembre, au 6, à Paris. Près de 14 films, dont huit inédits en France et deux films primés au festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), vont être diffusés.
Le Festival des Films de la Diaspora Africaine ( FIFDA) fait son retour à Paris à partir de ce vendredi soir, 4 septembre, au 6. Cette année encore, la cinquième édition de l’évènement propose des films de qualité, inédits pour la plupart d’entre eux, qui mettront en exergue la richesse et la diversité du vécu des personnes issus de la diaspora partout dans le monde.
Pour la cinquième édition, la FIFDA innove. Cette année, toutes les séances de projections de films vont être suivies de débat avec les réalisateurs. Par ailleurs, quatre courts métrages vont être diffusés. Le Festival souhaite aussi mettre en avant les courts métrages de Français originaire du continent. Une manière de montrer « la France vue par un français d’origine africaine en interne », précise la co-fondatrice et organisatrice de l’événement Diarah N’Daw Speech.
Selon Diarah N’Daw Speech, à chaque édition, une sélection minutieuse des films est effectuée afin de déterminer ceux qui seront diffusés durant le Festival. « Les films de la FIFDA sont sélectionnés en fonction de leur qualité. « Il faut que le film parle au public, qu’il soit fait d’après une perspective qui n’est pas eurocentrique », précise-t-elle. Sans compter que « la thématique doit donner aux gens envie de regarder le film, qui doit avoir une perspective afrocentrique, explique-t-elle. Au cours du Festival, on s’attend à beaucoup d’échanges. Il faut susciter une ouverture d’esprit chez tous. »
Section 1. Objectif, renforce le rôle des réalisateurs africains
Créée en 2010, la FIFDA met à l’honneur les films de la diaspora africaine. La création de ce festival part du constat qu’à Paris aucun film africain ou d’Amérique latine n’est diffusé sans qu’il ne soit de production ou de coproduction française. Selon Diarah N’Daw Speech, pour la France c’est avant tout « une question d’hégémonie culturelle, de contrôle de l’image, mais une manière de soutenir l’économie française ». Raison pour laquelle, la FIFDA s’est donnée pour mission de présenter au plus grand nombre des films issus de l’Afrique et de sa diaspora et de renforcer le rôle des réalisateurs africains et d’origine africaine dans le cinéma mondial contemporain.
Cette année, le Festival ouvre le bal avec le film du réalisateur belge Thierry Michel, L’Homme qui répare les femmes. Ce film relate le quotidien du docteur Denis Mukwege surnommé justement « L’homme qui répare des femmes » car il soigne et vient en aide aux victimes de violences sexuelles dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à un conflit qui dure depuis une vingtaine d’année. Le docteur Mukwege a d’ailleurs reçu plusieurs distinctions pour son travail, dont le prix Sakharov en 2014. Ce film suscite en ce moment la polémique en République démocratique du Congo suite à l’interdiction de sa diffusion dans le pays par le gouvernement congolais. Thierry Michel qui sera présent au Festival pour le présenter évoquera sans doute ce mélo-mélo qui l’oppose à Kinshasa…
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