Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), Bouréma Condé a présidé, mercredi 07 juin 2017 à Conakry, les travaux de l’atelier d’imprégnation et de croisement d’expériences en matière d’organes de gestion des Elections envient de perfectionner l’institution en charge des élections en République de Guinée.
Dans sa communication, l’envoyé spécial de la francophonie à cette rencontre a félicité l’ensemble des acteurs politiques et sociaux guinéens pour, dit-il, le climat d’apaisement qui règne actuellement en Guinée. « Je voudrais avant toute chose porter à l’endroit des acteurs politiques et des leaders des organisations de la société civile guinéenne, le message de félicitation et d’encouragement de Madame Michael Jean, secrétaire générale de la francophonie pour les efforts consentis récemment par chacun d’entre vous en vue de l’apaisement de la vie politique et social en Guinée. La détente observée au cours des 10 derniers mois et l’effet bénéfique qui commence à se faire sentir dans la vie quotidienne des populations et en faveur du climat des affaires sont autant de signes positifs à saluer », dira-t-il avant de préciser :
« La francophonie ne s’aurait sous-estimé les inquiétudes et légitimes, les attentes fortes quant aux engagements pris par les acteurs, notamment dans le cadre des dialogues politiques tenus en août 2015et octobre 2016. C’est pourquoi, l’atelier qui nous rassemble aujourd’hui et dont les travaux vont se poursuivre jusqu’au 9 juin prochain révèle une importance particulière en ce qu’l devra permettre notamment d’aborder et d’approfondir la réflexion sur un aspect clé de la vie politique nationale et peut-être susciter au-delà des frontières de la Guinée un débat utile sur l’avenir des organes de gestion des élections mises en place ici et là en Afrique au début des années 90. Il vous souvient qu’à cette époque, l’organisation des premières élections pluralistes qui ont suivi la dissolution des partis uniques sur le continent requerrait généralement la création des structures électorales aux appellations variées dont entre autres CENI, CENA et ONEL dont la composition devait refléter l’équilibre des forces politiques nationales. Cependant, force est de reconnaitre qu’après 25 ans d’élections pluralistes, ces organes de gestion des élections n’ont-ils pas montré leur limite ? C’est pourquoi la nécessite de mettre en place des structures plus professionnelles, moins couteuses et assez souples se pose aujourd’hui avec acuité. Comment y parvenir ? Et quelle est la formule qui pourrait mieux traduire cet idéal des professionnalisations dans la gestion des élections ? Pour la francophonie, il n’y a point de modèle parfait qui puisse être transposé ou imposé en toute circonstance ou à chaque contexte. Nous pensons plutôt qu’une démarche plus crédible pouvant être entreprise dans ce domaine, devrait nécessairement prendre en compte les réalités politiques, sociales économique et culturelles de chaque pays », a souligné Mohamed Salia Sokona.
Les représentants de la mouvance et de l’opposition, respectivement Amadou Damaro Camara et Aboubacar Sylla ont salué l’organisation de cet atelier. « Nous avons toujours déploré en Guinée le déficit de dialogue qui a généré et amplifié le déficit de confiance entre les acteurs politiques notamment en ce qui concerne le processus électoral. Cet atelier d’écoule de la nécessité pour notre pays de se doter d’un instrument efficace suscitant la confiance pour l’organisation des élections de manière en sorte à ce que la Guinée rentre dans le cercle restreint des pays où les élections sont passées et les résultats ont été acceptés par tous les compétiteurs électoraux. Nous avons déjà un cadre légal qui est le cade électoral et le code des collectivités locales qui n’ont pas fait encore de promulgation, nous sommes en train de nous acheminer vers la mise place d’un cadre institutionnel adéquat. Nous avons déjà une proposition de loi dans ce cadre à l’Assemblée Nationale mais, cette proposition peut être certainement enrichie par les expériences acquises par des uns et des autres aux termes de cet atelier », ont-t-il conclu.
Selon le président du comité en charge des élections en République de Guinée, le Général Bourema Condé, a indiqué que la rencontre se tient au lendemain du Dialogue politique inter guinéen qui a abouti à l’Accord politique du 12 Octobre 2016, dont l’une des principales recommandations a permis de mettre en place le Comité de Suivi de la mise en œuvre des points dudit Accord Politique. C’est la volonté politique de Monsieur le Président de la République, de créer les meilleures conditions d’un développement durable à édifier sur un substrat de stabilité sociopolitique, qui engage tous les acteurs de la vie nationale ».
Plus loin, il a remercié les partenaires notamment l’OIF pour son accompagnement continue en ces termes : « Je ne saurais terminer mon intervention sans remercier, une fois encore, au nom de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, du Premier Ministre, Chef du Gouvernement et de l’ensemble des membres du Gouvernement, l’Organisation Internationale de la Francophonie pour cette heureuse initiative qui constitue une étape importante pour le renforcement de notre processus démocratique. Il en est de même de l’ensemble des Partenaires bi et multilatéraux qui ne ménagent aucun effort pour appuyer efficacement, le Gouvernement dans la mise en œuvre de son programme de développement économique et social en général, mais surtout dans l’accompagnement conséquent du processus électoral en particulier »
Touré Aboubacar 622 55 22 10