Conakry, 07 décembre 2015 – L’épidémie de VIH demeure un problème majeur de santé publique en Guinée. En 2015, parmi 488 826 femmes enceintes attendues, seules 53 478 (11%) ont bénéficié du dépistage du VIH. Aussi, seulement 913 femmes en grossesse vivant avec le VIH ont bénéficié d’un traitement antirétroviral, sur 6 608.
L’UNICEF vient en appui au gouvernement pour mettre un terme aux nouvelles infections VIH chez les enfants tout en maintenant leurs mères en vie.En 2015, il existe en Guinée 295 sites « PTME » (Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant). Ces sites intègrent l’option B+, à travers laquelle les femmes enceintes positives au VIH reçoivent des traitements antirétroviraux (ARV). Ceci permet de protéger les bébés lors de la grossesse, lors de l’accouchement et pendant l’allaitement, tout en améliorant substantiellement la qualité de vie de la mère.
Mme D… a bénéficié des services de PTME à Conakry, après avoir été testée positive au virus en 2009. « J’ai découvert que j’avais le VIH en 2009, lorsque je suis tombée enceinte de mon fils. On m’a conseillé d’avorter mais j’avais appris que les enfants nés de mères séropositives peuvent être négatifs à travers les ARV (antirétroviraux) donc j’ai gardé la grossesse tout en suivant le traitement. J’ai accouché normalement, mon fils a 7 ans maintenant et il est négatif. Moi aussi, j’arrive à vivre une vie normale grâce au traitement. »
Le SIDA ne se limite pas à un problème de santé publique. Il affecte également toutes les sphères de la vie sociale et économique des pays. Avec les efforts accrus des gouvernements appuyés par les partenaires, il est aujourd’hui possible d’atteindre une génération sans SIDA, une génération au cours de laquelle aucun enfant ne naît avec le VIH.