Lors d’une réunion de la Zone monétaire ouest-africaine, le président libérien Georges Weah a appelé à la création d’un ”comité spécial” pour régler les différends occasionnés après l’adoption de la monnaie commune de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’ECO.
C’est au cours d’une conférence virtuelle des chefs d’Etat de la zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) élargie à la Guinée, tenue le mardi 23 juin que le Président du Liberia a invité ses homologues africains à créer un “comité spécial” qui sera chargé de mener des discussions avec le Président Ivoirien, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron.
Les objectifs de cette réunion étaient de discuter des différends apparus suite à la décision des pays de la zone UEMOA d’adopter unilatéralement l’ECO comme monnaie officielle en remplacement du franc CFA afin de gagner un certain temps pour permettre à la CEDEAO de continuer les discussions sur la question de l’ECO.
Georges Weah estime que la seule façon de sortir de « l’impasse actuelle est de promouvoir un « dialogue » entre les blocs francophones et anglophones ». Pour ce faire, il a proposé la création d’un “comité spécial” pour des échanges fructueux et francs avec Alassane Ouattara, celui qui a fait la déclaration de l’adoption de cette nouvelle monnaie dans la zone francophone. Le comité selon lui devrait mener aussi des discussions avec Emmanuel Macron, l’actuel Président français.
Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo est allé dans le même sens que son homologue en affirmant que “les différends doivent se régler le plus rapidement”. Il a par ailleurs indiqué la décision de passer du FCFA à l’ECO n’a pas été inclusive.
Muhammadu Buhari, Président du Nigéria, qui a dénoncé l’adoption de cette monnaie dès les premiers jours a invité ses homologues à « se réunir sur cette question ».
Notons que depuis l’adoption de la nouvelle monnaie, l’ECO, les pays de CEDEAO et les pays africains anglophones sont à couteaux tirés sur la question. L’on se rappelle aussi que certains pays avaient indiqué que l’adoption de la nouvelle monnaie avait été faite de façon précipitée.
Afrikmag