Lors de la dernière session des lois du parlement guinéen, les députés ont voté à l’unanimité le nouveau code de l’environnement, le Directeur général du Service de Gestion des Catastrophes et des Urgences Environnementales nous a accordé un entretien, vendredi 02 août 2019 à Conakry pour expliquer l’importance de l’adoption de ce nouveau code de l’environnement.
Au cours de cet entretien, El.hadj Alkaly Bangoura a précisé que l’adoption du nouveau code de l’environnement fait suite au premier côté en vigueur depuis 1987 et qui était devenu obsolète. Cela avant la grande rencontre internationale qui s’est tenue en 1992 à Rio au cours de laquelle on a défini l’agenda 21 et signé les grandes conventions internationales, à savoir la convention cadre du changement climatique, la convention sur la diversité biologique et la convention sur la lutte contre la désertification. Ce sont ces trois conventions qui ont été définies à Rio.
Selon le DG, le Code en vigueur ne tenait pas compte de toutes conventions, ne tenait pas compte les différents accords multi bilatéraux sur l’environnement bref, ne tenait pas compte des engagements internationaux que la guinée a prise par rapport à l’environnement. C’est ce qui explique dit-il était devenu nécessaire voire urgent qu’on élabore un nouveau Code de l’environnement en introduisant des nouveaux éléments pour que nous soyons au même niveau que les autres pays en matière de gestion de l’environnement à l’échelle internationale. « C’est un code qui prend en compte tous les aspects, notamment la gestion des ressources, des risques de catastrophes qui ne figurait pas dans le premier Code », souligne-t-il
Plus loin, le Directeur général du Service de Gestion des Catastrophes et des Urgences Environnementales a indiqué que la gestion des catastrophes figure en bonne place dans le code de l’environnement, elle représente la section 4 et part de l’article 92 à 102. Elle traite à la fois la réduction des risques de catastrophes et la gestion des urgences environnementale.
« C’est pour autant dire que le gouvernement en s’engageant dans l’élaboration de ce code met en exergue l’importance que nous allons désormais accorder à la gestion des risques des catastrophes. Parlant justement de ces risques, il y a les risques de l’inondation qui sont devenus récurrent, des accidents constatés ça et là et d’autres aléas qui se développent qui génèrent des catastrophes à l’échelle nationale.
Donc, il était devenu plus urgent que le gouvernement accorde une grande importance à ce domaine pour qu’on s’investisse afin que les communautés locales soient préparées à la résilience et à l’adaptation. ET L’adoption de ce Code permettra à la guinée d’être au même niveau que des autres pays et permet de mettre des gardes de fous en matière de gestion de l’environnement. », nous a laissé entendre El hadj Bangoura
Et ajoute : « Il y a le réchauffement climatique qui est engendré par l’action humaine, l’augmentation du niveau de la mer, la baisse du rendement de culture, la perte de biodiversité dans nos forêts. Il y a dans les centres urbains les usines, ce qu’on appelle les établissements classés qui émettent des gaz à effet de chaire, la gestion incontrôlée des ordures ménagères, ailleurs on parle de canicule. Il faut qu’à travers ce code, nous prenions toutes les mesures pour réduire l’évolution du climat de façon négative, évolution sur les aspects humains, sur notre propre santé.
Ce code permet aussi de nous aider à amener les gens, les populations à changer les comportements vis à vis de la forêt. Le code nous aide à réguler tous ces éléments pour qu’ensemble on défini un certain nombre de règles, c’est la compilation des principes, des règles de conduite que nous devons adopter pour mieux gérer notre environnement ».
Aux dires du Directeur, dans le nouveau Code, il y a le Code forestier, le Code de faune. Aussi, des sanctions qui dont définis pour dissuader ceux qui se livrent à la destruction de l’environnement.
Dans cet entretien, le DG a aussi abordé la question de la biosécurité. Pour lui, la biosécurité, c’est la mise en œuvre des connaissances, des techniques et des équipements pour prévenir l’exposition aux risques biologiques et autres des personnels, de laboratoires et de l’environnement. C’est tout ce qui touche à la vie de l’homme, à la santé, à la vie des animaux, à l’environnement dont les éléments sont constitués par la biologie nous devons d’y veiller.
« Vous savez souvent on parle de maladie contagieuse, d’épidémies donc, il faut prendre toutes les mesures pour éviter que ces maladies se propagent. Le code de l’environnement a voulu insisté là-dessus pour en faire une préoccupation nationale, parce qu’il y a beaucoup de risques comme l’épidémie ou le terrorisme. Si un terroriste se procure d’un virus très virulent, ça veut dire que nous sommes tous exposé. C’est pourquoi s’il y a des connaissances acquises en matière de la biosécurité ça assure la sécurité biologique et des hommes et des animaux mais aussi de l’environnement », martèle-t-il
En tant que technicien, El hadj Alkaly Bangoura a salué l’œuvre du gouvernement qui a permis l’élaboration de ce code en tenant compte tous les éléments qui n’étaient dans l’autre Code notamment les engagements internationaux.
Entretien réalisé par Aboubacar Sylla du site Africavision7.com