Une explosion a tué au moins 25 personnes mardi matin à Zaria, au nord du Nigeria. Ce nouvel attentat à la bombe vient gonfler un bilan déjà lourd après une semaine sanglante.
L’explosion s’est produite vers 9h (8h GMT), mardi 7 juillet 2015, dans les bureaux de l’administration locale de la ville de Zaria « où des instituteurs et des fonctionnaires se faisaient enregistrer », a indiqué un employé.
Au moins 25 personnes sont mortes et 32 ont été blessées, a confirmé Nasir Ahmad el-Rufai, le gouverneur de l’État de Kaduna sur son compte Twitter. « Nous appelons notre peuple à rapporter toute personne suspecte aux agents de la force publique, aux leaders traditionnels et religieux », a-t-il affirmé.
Un bilan qui pourrait s’alourdir
Les autorités craignent que le bilan soit encore plus élevé puisque le bâtiment était plein au moment de l’attaque. « Il y avait là plus de 100 personnes, le personnel, le comité de vérification et des comptables, puis il y a eu une puissante explosion dans le hall, suivie par des tourbillons de fumée et de poussière », a décrit Mohammed Abubakar, un autre employé.
Zaria, située à 75 kilomètres au nord de Kaduna, a déjà été la cible d’attaques terroristes des islamistes de Boko Haram dans le passé.
Plus de 500 morts depuis l’entrée en fonction de Buhari
L’attentat n’a pas encore été revendiqué mais tous les soupçons se portent sur Boko Haram, très actif dans le nord du pays depuis plusieurs mois. Le bilan des attaques du groupe islamiste ne cesse de s’alourdir depuis une semaine.
Dimanche soir, deux explosions ont fait au moins 44 morts à Jos, au centre du pays. Quelques heures plus tôt, cinq fidèles ont été tués dans une église de Potiskum dans l’État du Yobe. Jeudi, 2 juillet 2015, 150 personnes ont perdu la vie dans trois attaques de Boko Haram au nord-est du pays.
La sécurité des lieux de culte sera renforcée au cours des prochains jours. « Des mesures de sécurité ont également été instaurées dans les lieux où les musulmans rompent le jeûne (du ramadan) en soirée », a annoncé Solomon Arase, le chef de la police fédérale du Nigeria, par voie de communiqué lundi soir.
Depuis l’entrée en fonction du président Muhammadu Buhari, près de 550 personnes auraient perdu la vie dans divers attentats attribués à Boko Haram. Le nouveau président avait fait de la lutte contre le groupe islamiste sa priorité.
afp