Boko Haram continue de faire sa loi dans le nord du Nigeria. Des combattants de la secte ont attaqué jeudi soir la ville de Buni Yadi, dans le nord du Nigeria, ont indiqué ce vendredi de sources militaires, qui n’ont pas précisé si les combats ont pris fin, rapporte Reuters.
Plusieurs troupes africaines, du Cameroun, du Tchad, du Niger, épaulent, l’armée nigériane dans sa lutte contre Boko Haram. Mais pour le moment le groupe terroriste nigérian n’a pas encore dit son dernier mot. Les dernières attaques de l’organisation armée ont partculièrement été meurtrières en ce mois saint du mois de Ramadan pour la communauté musulmane. Le groupe n’a pas hésité à tuer des fidèles priant dans la mosquée, à fusiller ceux qu’ils trouvaient sur son passage ou encore à contraindre des jeunes filles à se faire exploser sur les places publiques.
L’armée nigériane n’a jusqu’ici jamais réussi à prendre le dessus sur le groupe terroriste qui semble avoir toujours une longueur d’avance. Abubakr Shekau, chef de la secte, avait prévenu qu’il n’avait pas peur de la coalition des troupes africianes qui ont décidé de le traquer ainsi que ses disciples. Né en 2002, Boko Haram ne s’attaquait pourtant qu’aux symboles étatiques, avant de se radicaliser lorsqu’Abubakr shekau en a pris la direction en 2009. A ce jour, le groupe armé a fait plusieus milliers de morts. L’ONU envisage même d’inscrire les crimes commis par Boko Haram au rang de crimes contre l’humanité. Plusieurs associations de défense des droits de l’Homme dénoncent l’inaction de la communauté internationale face à l’insurrection armée qui a pour objectif de mettre en place une République islamique dans le nord du Nigeria.
A son arrivée au pouvoir, Muhammadu Buhari, qui a assuccédé à l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan en mai dernier, a promis d’en finir avec Boko Haram. Même s’il a affirmé faire de la sécurité sa priorité, éliminer complètement l’organisation d’Abubakr Shekau ne sera pas une mince affaire.
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