« Les assaillants sont arrivés dans le village (…) pendant que les habitants dormaient encore, et ils ont utilisé des machettes pour attaquer leurs victimes », a assuré un responsable local.
Dix personnes ont été massacrées à la machette par des islamistes de Boko Haram dans un village reculé du nord-est du Nigeria, a déclaré lundi à l’AFP un responsable local.
Selon Maina Ularamu, le chef du district de Madagali, dans le nord de l’État d’Adamawa (nord-est), l’attaque a eu lieu vendredi matin dans le village de Pambula-Kwamda. « Les assaillants sont arrivés dans le village vers 04H00 (03H00 GMT) du matin, pendant que les habitants dormaient encore, et ils ont utilisé des machettes pour attaquer leurs victimes », a-t-il poursuivi.
Les détails sur cette attaque ont mis plusieurs jours à émerger, parce qu’il s’agit d’un village très reculé et que les communications sont très mauvaises dans cette région, les insurgés ayant détruit un grand nombre d’antennes-relais de téléphonie mobile. L’Adamawa, un des trois Etats les plus touchés par l’insurrection du groupe islamiste, avait été déclaré débarrassé de Boko Haram en mars par l’armée.
Un certain nombre de villages de la région ont été attaqués récemment, au moment où l’armée nigériane mène une opération de grande envergure dans la forêt de Sambisa, dans l’État voisin de Borno, pour y détruire de nombreux camps de Boko Haram. Dans la nuit de samedi à dimanche, le village de Gubio, dans l’État de Borno, a été attaqué et plusieurs civils ont été tués et des maisons brûlées.
L’armée nigériane a affirmé samedi avoir tué des dizaines d’islamistes et libéré une vingtaine de femmes et d’enfants des mains des insurgés lors d’une opération dans cette forêt. Le porte-parole de l’armée, Chris Olukolade, a également affirmé lundi que les troupes avaient repoussé une attaque contre Mafa, également dans l’État de Borno, et que 30 islamistes avaient été tués. Ces bilans n’ont pu être vérifiés de source indépendante.
afp