Au moins 18 personnes ont péri dans une attaque perpétrée par Boko Haram dans le sud-est du Niger.
Boko Haram a de nouveau ensanglanté le Niger, après avoir mené une attaque mercredi soir, à Wogom, un petit village situé près de la ville de Bosso, dans le sud-est du pays, à la frontière avec le Nigeria. Au moins 18 personnes ont perdu la vie dans cette nouvelle attaque du groupe terroriste nigérian.
« Le bilan est le suivant : 18 morts, 11 blessés, près de 100 habitations brûlées », a annoncé Bako Mamadou, le maire de Bosso, dont la commune a té victime de l’assaut des combattants de l’insurrection armée. Depuis son engagement aux côtés des troupes camerounaises et tchadiennes pour épauler l’armée nigériane dans la lutte contre Boko Haram, le Niger est régulièrement la cible d’attaques sanglantes du groupe terroriste. Pas plus tard que fin octobre, Boko Haram avait exécuté 13 villageois et blessé trois autres par balles dans un village près de Diffa, la capitale de cette région du sud-est nigérien.
Fondé en 2002, Boko Haram ne s’attaquait au début qu’aux symboles étatiques : commissariats, gendarmeries, postes de police… avant de se radicaliser en 2009 lorsqu’Abubakar Shekau en a pris la direction. Dès lors, le groupe terroriste ne cesse de commettre des attentats et massacres, rasant des villages entiers, pillant tout sur son passage, surtout dans le nord du Nigeria. Boko Haram a aussi prouvé sa capacité à combattre sur plusieurs fronts notamment dans l’Extrême-Nord du Cameroun ou encore au Niger et au Tchad.
Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 17 000 morts et poussé plus d’1,5 million de personnes à se déplacer vers les pays voisins. Mais une fois sur place, la vie des réfugiés est loin d’être rose. Ils souffrent de la faim et n’ont pas la possibilité d’envoyer leurs enfants à l’école.
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