Dans son adresse aux chefs d’Etat africains, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a rappelé la nécessité pour les pays membres de l’Union de ne pas manipuler leur Constitution. Le Guinéen Alpha Condé et l’Ivoirien Alassane Ouattara sont les deux principaux visés.
A l’occasion du 33ème sommet qui se tient du 9 au 10 février 2020 à Addis-Abeba en Éthiopie, le président de la commission de l’organisation a fait savoir qu’il « est extrêmement important de ne pas manipuler la Constitution ou de détourner la volonté populaire dans les pays où des élections doivent se tenir »
Un message qui s’adresse fort droitement aux présidents ivoirien Alassane Ouattara et guinéen Alpha Condé dont les populations baignent actuellement dans un combat engagé contre la volonté manifeste de leurs dirigeants de faire modifier leur constitution.
En Guinée par exemple, des manifestations ont lieu depuis plusieurs mois pour empêcher le président Condé de mettre à exécution sa volonté annoncée d’apporter une nouvelle touche à la loi fondamentale. Comme lui, Ouattara a déclaré dans son discours de présentation de vœux, début janvier 2020 que « Nous allons apporter des modifications à la Constitution d’ici mars 2020 ».
En dehors des médiations de l’Union pour ramener la paix en Somalie, en Libye, au Soudan, Moussa Faki Mahamat a souligné qu’ «il faut que les acteurs concernés se nourrissent d’une véritable volonté de ramener la paix dans leur pays ».
Les président Alassane Ouattara et Alpha Condé prennent part à ce 33è sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis-Abeba. Vont-ils écouter le message du responsable et s’investir à la culture de la paix dans leurs pays ? Ou vont-ils poursuivre leurs plans politiques déjà engagés ?
Afrimag