Les cours du pétrole ont touché, lundi 7 décembre, leur plus bas niveau depuis près de sept ans après le constat de désaccord dressé vendredi par l’Organisation des pays exportateurs (OPEP) sur l’opportunité de réduire la production.
Le contrat janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est passé sous la barre des 40 dollars le baril, perdant 1,12 dollar (2,8 %), à 38,85 dollars vers 15 heures. Le Brent de mer du Nord de même échéance perd au même moment 1,08 dollar le baril (-2,52 %) à 41,92 dollars, au plus bas depuis mars 2009.
Les cours avaient déjà nettement reculé vendredi après l’annonce de l’incapacité des ministres de l’OPEP, réunis à Vienne, à s’accorder sur un plafond de production du brut malgré le bas niveau des prix. Le prix du baril a baissé de plus de 60 % en dix-huit mois, passant de 115 dollars pour s’approcher des 40 dollars. Le relèvement des taux d’intérêt américains, attendu pour la semaine prochaine, pourrait accentuer cette chute en faisant grimper le dollar, dont la vigueur contribue à faire baisser les cours du brut.
Offre plus importante que la demande en 2016
En marge d’une conférence internationale sur les technologies liées au pétrole, le directeur-général du groupe français Total, Patrick Pouyanné, a exclu, lundi au Qatar, un rebond significatif des prix du pétrole en 2016. « Je ne sais pas si le prix (du baril) sera à 40, 45, 50, 60 » dollars, a-t-il dit. « En 2016, la croissance de la capacité sera plus forte que la croissance de la demande », selon lui.
M. Pouyanné a précisé que, d’un point de vue budgétaire, Total avait anticipé la poursuite de prix bas et il a exclu des pertes d’emplois dans un proche avenir. Les cours du brut ont chuté d’environ 60 % depuis la mi-2014 et se situent aujourd’hui sous les 40 dollars le baril. « Je ne suis pas très optimiste pour 2016, au-elà, c’est difficile de savoir », a poursuivi M. Pouyanné.
AFP