Les Organisations et Plateformes de la société civile guinéenne se sont réunies en session extraordinaire, mardi 04 juillet 2017 à Conakry pour se faire entendre suite à la destitution du président de la CENI, Bakary Fofana par un certain nombre de commissaires réunie ce jour même à une réunion sous leur propre convocation.
Dans sa déclaration, le porte parole, Mamadi 3 Kaba a précisé qu’après constat et analyse, la société civile révèle que lesdits commissaires ont profité consciemment de la faiblisse de l’article 17 de la loi 016 sur la CENI qui permet au 2/3 des membres de renouveler totalement ou partiellement le bureau sans motif valable.
La société civile rappelle selon M. Kaba que le président de la CENI est le seul président d’une Institution constitutionnelle à être victime d’une destitution au cours de mandat par ces paires. Car pou lui, ni le président de l’Assemblée Nationale, ni le président de la cour constitutionnelle pour ne citer que ceux-ci, ne sont soumis à une telle disposition.
C’est pourquoi souligne t-il dans la déclaration la société civile guinéenne rejette systématiquement cette conspiration des commissaires contre le président de la CENI pour des raisons inavouées. De ce fait, elle qualifie cet acte de rébellion.
Aux dires du porte-parole, la société civile ne reconnait pas le nouveau bureau et demande au président de la République de dissoudre sans délai la CENI pour sauver l’intérêt général et la stabilité des Institutions.
Il a terminé par dire que la société civile se réserve le droit d’agir conformément à sa mission contre toute velléité de déstabilisation des Instituions de la République tout en sollicitant au peuple de rester à l’écoute pour la suite des évènements.
A rappelé que le mardi 04 juillet au siège de la CENI, 19 commissaires sur 25 se sont réunies pour élire un nouveau président. Au cours de cette plénière, 18 commissaires ont voté pour Me Salif Kébé et un commissaire pour Bakary Fofana.
Touré Aboubacar