Dans le cadre de la bonne tenue du procès sur le massacre du 28 septembre, dans le délai instruit par le président de la transition, le ministre de la Justice a reçu ce lundi 18 juillet 2022, les associations des victimes et de défense des droits de l’homme. Il a été question de situer les parties sur les actions menées par le ministère de la justice pour la tenue du procès, mais aussi leur rassurer par rapport à leurs attentes.
Selon Alphonse Charles Wright, au-delà d’un procès digne et équitable, les représentants de l’association ont, « présenté le désir et la volonté de participer au comité de pilotage ». Cependant, dit-il, « notre position en tant que ministre de la Justice et Garde des Sceaux et des droits de l’homme, nous avons une obligation de neutralité dans le cadre de l’organisation de ce procès. On ne peut pas être partie au procès et être encore intégré dans le cadre du comité de pilotage, je crois qu’ils m’ont compris ».
En ce qui concerne la situation des victimes qui se sont constituées en partie civile dans ce procès, également une des préoccupations des associations, Charles Wright rassure: « la présidente a dit clairement qu’aujourd’hui qu’il y a une nécessité de la prise en charge psychosociale de ces victimes. Nous disons que cette question n’est pas occultée dans le cadre de l’organisation de ce procès. Nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles épleurées par ces événements. Aux malades qui sont en attente de ce jugement, nous les réitérons ici qu’il y aura un fonds d’indemnisation qui est là en terme de réparation ».
Selon le ministre de la Justice, les différentes organisations de défense des droits humains et l’association des victimes par le biais de leurs avocats, ont également émis le souhait d’être informés sur la date de la tenue de ce procès. Mais à la place de celle-ci, charles Wright affirme que, « sur l’engagement du président de la transition je peux dire d’emblée que l’intervalle du temps qu’il a cité sera vraiment un intervalle qui va nous permettre de mettre les bouchées doubles pour la tenue effective de ce procès qui n’a que trop duré. Le comité technique de suivi est en train de travailler maintenant pour m’envoyer la conclusion de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire, et le bâtiment qui doit abriter le tribunal ad-hoc est au maximum à 85% ».
Très prochainement, il sera question « d’avoir une rencontre avec toutes les victimes mais aussi, des personnes qui sont présumées avoir été envoyées pour ces faits », a promis le ministre de la Justice.
Même si elles n’ont pas eu de date concrète pour la tenue du procès, les parties se disent satisfaites de leur tête-à-tête avec le ministres de la Justice. « Nous sortons de cette rencontre avec beaucoup de joie et d’enthousiasme parce que nous avons la certitude que le procès aura belle et bien lieu et au moment indiqué. Nous avons formulé toutes nos demandes au garde des Sceaux qui nous a rassurés que tous les accusés dans ce procès comparaîtront et toutes les dispositions pratiques vont être prises pour que ce procès soit une réussite. Et je pense que le ministre nous a rassurés. De ce point de vue et nous entendons l’accompagner effectivement dans la conduite de cette mission qui nous l’espérons va mettre fin à l’impunité dans notre pays », a déclaré Me Alpha amadou DS Bah vice-président de l’OGDH.
Source : Guineenews.org