Un sixième suspect a été arrêté mardi par la police kényane. Cinq Kényans et un Tanzanien sont désormais soupçonnés d’avoir apporté leur aide au commando islamiste qui a pris d’assaut jeudi à l’aube l’université de Garissa.
L’enquête sur le massacre perpétré le 2 avril par un commando islamiste à l’université de Garissa (Est) se poursuit. La police kényane a arrêté mardi 7 avril un sixième suspect de l’attaque qui a fait, selon un bilan officiel, 148 morts – 142 étudiants, trois militaires et trois policiers. Elle interroge désormais cinq Kényans et un Tanzanien. Leur garde à vue a été prolongée de 30 jours par un tribunal de Nairobi.
Les six suspects sont soupçonnés d’avoir apporté leur aide au commando islamiste qui a pris d’assaut jeudi à l’aube l’université de Garissa, tirant au hasard sur ceux qu’ils croisaient, avant de s’y retrancher durant près de 16 heures avec de nombreux otages, non sans avoir relâché les musulmans ou ceux qui pouvaient réciter une sourate du Coran.
Jusqu’ici, les autorités kényanes n’avaient fait état que de l’arrestation de cinq suspects et n’avaient dévoilé les nationalités que de deux d’entre eux, un Kényan et un Tanzanien.
« La police a besoin de les détenir plus de temps pour conclure les investigations et déterminer les chefs exacts d’inculpation », a déclaré à la Cour l’avocat de l’État.
Données téléphoniques
« Des examens de police scientifique sont en cours, notamment l’analyse des données de leurs téléphones qui ont révélé qu’ils étaient en communication constante avec les assaillants durant l’attaque », a-t-il poursuivi.
Lundi, l’aviation kényane a bombardé deux camps des Shebab. « Nous avons bombardé deux camps shebab dans la région (méridionale) de Gedo », frontalière du Kenya, a déclaré le colonel David Obonyo. « Les deux cibles ont été touchées » et « les deux camps ont été détruits », a-t-il assuré, sans pouvoir donner de bilan plus précis.
Il a précisé que la destruction de ces deux cibles était déjà prévue avant l’attaque de l’université de Garissa par un commando islamiste, revendiquée par les Shebab. Le bombardement entre dans le cadre « de l’engagement permanent contre les Shebab, qui va se poursuivre », a expliqué le colonel Obonyo.
AFP