Depuis lundi 11 septembre, des manifestations ont lieu dans la ville de Boké, située sur la côte maritime de la Guinée. Les populations s’insurgent contre les coupures de courant dans leur ville.
Les manifestations se poursuivent et deviennent de plus en plus radicales. Forces de l’ordre et manifestants s’affrontent dans les rues. Des coups de feu sont entendus à plusieurs endroits de la ville. Ce vendredi 15 septembre dans la matinée, les jeunes manifestants ont vandalisé le siège fédéral du RPG, le parti au pouvoir.
Les locaux, situés dans le quartier de kadiguira, en plein centre-ville de Boké, ont été saccagés. Beaucoup de biens ont été emportés.
Après s’être pris au siège du parti présidentiel, les jeunes manifestants se sont dirigés vers le quartier de Gorey. C’est là, en effet, que se trouve le domicile du secrétaire politique du RPG, Siné Magassouba, qu’ils accusent d’avoir entretenu les forces de l’ordre. Mais celui-ci doit son salut aux voisins qui sont sortis pour empêcher les manifestants de s’en prendre à son domicile.
Cette journée du 15 septembre a laissé voir une ville de Boké déserte. Elle ressemblait vaguement à une ville en guerre où tout semble s’être arrêté. Les établissements scolaires n’ont malheureusement pas pu ouvrir pour reprendre les cours après plus de deux mois de vacances. En outre, les compagnies minières comme la SMB ou GAC sont, de leur côté, durement touchées par ces manifestations qui paralysent considérablement leurs activités et qui réduisent la mobilité à la fois des travailleurs et des gros camions transportant les minerais pour les ports d’embarquement.
Le bilan de ces dernières manifestations dénombre, selon des sources, 14 nouveaux blessés entre la nuit du jeudi 14 à vendredi 15 septembre et la mi-journée. Le bilan depuis le lundi 11 septembre est donc passé à 77 blessés et deux décès.
Afrikmag