Dans plusieurs villes du Mali, des manifestants bravent le couvre-feu pour contester les résultats des législatives publiés le 30 avril par la Cour constitutionnelle. La nouvelle Assemblée a été convoquée la semaine prochaine pour une session extraordinaire.
La colère ne faiblit pas, près d’une semaine après la publication des résultats des élections législatives par la Cour constitutionnelle. De Bamako à Kayes, en passant par Sikasso et Sévaré, des manifestants dénoncent les différences entre les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, un des trois organes en charge de l’organisation du scrutin, et ceux publiés par la Cour.
Bravant parfois le couvre-feu instauré à partir de 21h et l’interdiction des rassemblements de plus de cinquante personnes en raison de l’épidémie de coronavirus, les manifestants descendent dans les rues pour contester ces écarts, qu’ils estiment favorables au parti au pouvoir.
La prise en compte, par la Cour constitutionnelle, des recours introduits par certains candidats, a de fait changé la donne. Alors que les résultats provisoires annonçaient 43 députés pour le parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali, la Cour a ainsi annoncé qu’il avait emporté 51 sièges sur les 147 que compte l’Assemblée nationale. Par ailleurs, le parti présidentiel remporte des sièges dans quatre communes dans le District de Bamako, contre une comme annoncé lors des résultats provisoires.
« Cela suscite l’indignation »
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JA