C’est l’une des recommandations de la Cedeao pour tenter de sortir de la crise politique qui secoue le Mali : la démission des trente députés dont l’élection est contestée. Mais ces derniers font de la résistance.
Après la Cour constitutionnelle, l’Assemblée nationale ? Les deux institutions sont au cœur de la crise post-électorale qui a suivi le scrutin législatif de mars-avril dernier, lorsque la Cour avait avalisé l’élection d’une trentaine de députés dont les noms ne figuraient pas sur les listes des résultats provisoires – dont dix issus du parti au pouvoir.
Dans la panoplie de mesures recommandées par l’organisation régionale en juillet pour résoudre la crise, la Cedeao proposait le remembrement de la Cour constitutionnelle, dont trois des membres sont désignés par le Parlement, et la démission des députés contestés. Mais si les neuf nouveaux juges de la Cour, fraîchement nommés, ont prêté serment ce 10 août, le renouvellement partiel — ou total — de l’Assemblée pose question.
Refus de démissionner
Les députés concernés refusent de renoncer à leur poste, avec un argument : cette démission serait contraire à la loi fondamentale. « Nous refusons de démissionner, et nous forcer à le faire serait contraire à la Constitution », argue ainsi le député Gouagnon Coulibaly, qui s’est fait le porte-voix des députés dont l’élection pose problème qui se sont rassemblés au sein d’un collectif.
Jeuneafrique